Réforme du Code du travail : "Il y aura, c'est sûr, des manifestations", lance de Rugy

La rentrée sera mouvementée, prédit François de Rugy. À propos de la réforme du Code du travail, le président de l'Assemblée nationale affirme qu'"il y aura, c'est sûr, des manifestations" lors de la reprise. "Il vaut mieux en être conscient. D'abord parce que c'est une tradition dans notre pays et puis c'est aussi un droit, une liberté, a-t-il ajouté. La détermination du président de la République, du gouvernement et de la majorité parlementaire est totale. La détermination à agir, à conduire des réformes, doit rester forte, malgré les oppositions qui sont par ailleurs légitimes", a-t-il indiqué sur RFI.

François de Rugy est revenu sur la session parlementaire achevée mercredi soir avec la large adoption du volet organique de la loi de moralisation de la vie publique. Pour lui, l'impression qui va "rester" après cette session "est que l'Assemblée nationale a décidé". "Je suis attaché à cela. Si on débattait sans décider, ça veut dire qu'on se condamnerait à un Parlement impuissant, un Parlement qui se contenterait de parler", a-t-il dit.

L'ancien candidat à la primaire de la gauche a écarté toute accusation de condescendance ou de manque de respect de la majorité envers l'opposition à l'Assemblée : "L'opposition vous dira toujours qu'elle n'est pas assez entendue, pas assez écoutée, pas assez respectée. Deux tiers du temps de parole a été utilisé par les oppositions" dans l'hémicycle. Il renchérit en précisant qu'"il y a 5 groupes d'opposition, ça n'était jamais arrivé (...) donc il y a aussi une forme de surenchère entre les groupes. Même au sein des oppositions de gauche on voit bien qu'il y a un peu une course à l'échalote entre Jean-Luc Mélenchon et d'autres groupes. Voilà pourquoi on a peut-être ce schéma un peu particulier cette année".