Esprit brillant, CV vertigineux et allures de gendre idéal, Emmanuel Macron promet de marquer de l'empreinte de sa jeunesse et de sa fougue le ministère de l'Économie où il succède, à 36 ans, à Arnaud Montebourg, sans avoir jamais été élu.
Ancien travailleur de l'ombre à l'Élysée, il fut conseiller de François Hollande sur les questions économiques et financières et secrétaire général adjoint de la présidence depuis la première heure et jusqu'au printemps.
Tout jeune, Emmanuel Macron enfile les diplômes comme des perles : lycée Henri IV, Sciences Po, ENA (promotion Léopold Sédar Senghor) et DEA de philosophie politique consacré à Hegel après un détour par Machiavel dont il ne manquera pas de se souvenir dans les couloirs florentins de Bercy.
De 1999 à 2001, il s'offre une parenthèse philosophique, assistant de Paul Ricoeur, l'un des plus grands penseurs du siècle dernier. De l'ENA, qu'il intègrera dans la foulée, il sortira inspecteur des Finances.
En 2007, il sera rapporteur général adjoint de la Commission pour la libération de la croissance française, présidée par Jacques Attali, l'ancien conseiller spécial de François Mitterrand qui le présentera à François Hollande. "Depuis, avec Hollande, ils ne se sont pour ainsi dire plus quittés", confie l'entourage du chef de l'Etat.
Il est à ses côtés pour la primaire socialiste, à ses côtés encore pour élaborer son programme présidentiel dont il chiffrera les mesures, jouant, selon un proche, "un rôle clef" dans la campagne.
Emmanuel Macron a été banquier d'affaires, chez Rothschild, où il a grimpé les échelons quatre à quatre pour devenir associé-gérant en 2012.
Mais quand François Hollande s'empare de l'Elysée, il lâche la banque pour le palais présidentiel et un bureau d'angle lumineux. C'est ici, dans l'ombre, qu'il sera à la manœuvre, travaillant notamment sur le fameux pacte de responsabilité, qu'il sera chargé de mettre en oeuvre dans le semaines et les mois qui viennent.
Lorsqu'il quitte l'Elysée en juin, c'est pour, dit-il, "prendre du recul", des vacances avec son épouse, de 20 ans son aînée et qui fut sa prof de français.
"En deux ans à l'Elysée, il a fait la démonstration de ses qualités professionnelles, politiques sur tous les dossiers industriels stratégiques du mandat: d'Alstom à Florange en passant par SFR, PSA", commente encore l'un de ses anciens camarades de promotion à l'ENA. "Et en tant que secrétaire général adjoint, il a été l'un des inspirateurs du socialisme de l'offre", ajoute-t-il.
"Il est jeune et, le plus important, il a toute la confiance du président", résume un autre. Emmanuel Macron a un atout supplémentaire : c'est un proche de Jean-Pierre Jouyet, le secrétaire général de l'Elysée qui a annoncé dans un sourire sa nomination à la tête du ministère de l'Economie.
"C'est quelqu'un qui écoute, explique à RTL Laurence Parizot, l'ex-patronne du Medef. Il est curieux, il essaie de comprendre. Il est tourné vers les autres", résume la vice-présidente du groupe Ifop.
Mais sa nomination à Bercy est considérée comme une provocation par toute une partie de la gauche, puisqu'il est l’emblème du tournant social-démocrate de François Hollande, décrié notamment par les frondeurs.
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