On refait le monde avec :
- Yves Thréard, directeur adjoint de la rédaction du Figaro
- Geoffroy Lejeune, directeur de la rédaction de Valeurs Actuelles
- Joseph Macé-Scaron, président du comité éditorial de Marianne
- Philippe Besson, écrivain
Le président François Hollande a clos le 99e congrès des Maires ce 2 juin, sous les huées des élus. Il a annoncé la diminution de moitié de l'effort financier qui leur est demandé pour 2017. Pour certains adhérents de l'Association des Maires de France, cette décision constitue une première étape, mais beaucoup d'élus locaux considèrent que ce n'est pas suffisant.
À en croire Philippe Besson, "c'est le principe des décisions équilibrées : elles déplaisent à tout le monde." Mais l'écrivain estime qu'aucune décision de François Hollande sur ce dossier n'aurait fait l'unanimité. En revanche, la position de la Droite lui semble difficilement tenable : "65% des communes de plus de 9.000 habitants en France sont administrées par la Droite", rappelle-t-il en soulignant que "la Droite se prépare à soutenir un candidat à la primaire des Républicains qui proposera 100 milliards de réductions dans les dépenses publiques, mais la Droite exige qu'on lui donne 10 milliards, que l'État renonce à faire des économies".
Un paradoxe qui ne choque pas Geoffroy Lejeune : "Il y a quelque chose dans le logiciel de la Droite et de la Gauche qui est différent", explique-t-il. "C'est tout simplement, le rôle qu'on accorde à la commune. À Droite on a tendance à considérer qu'il y a deux choses importantes : la commune et l'État. Et à Gauche on a tendance à préférer, la région et l'Europe." Le journaliste de Valeurs Actuelles préférerais, lui, un président qui supprime un échelon comme la région ou le département pour faire des économies sans pénaliser les communes. Même si, comme le font remarquer les autres polémistes, certains pontes de Droite comme Alain Juppé et François Baroin assurent qu'ils ne reviendront pas sur la réforme territoriale de la Gauche.
Son aîné du Figaro, Yves Thréard, ne jette pas la pierre aux uns ou aux autres dans cette histoire, mais aux deux : "Sur l'endettement des communes, on peut renvoyer à leurs responsabilités les maires de gauche et les maires de droite, puisque l'augmentation de la fonction publique dans la territoriale a considérablement augmenté par la faute des uns et des autres de plus de 30% en 10 ans." Le vrai problème n'est donc pas une question d'opposition gauche-droite, mais se joue dans l'écart entre les "deux Frances" : "La France urbaine, qui accepte la mondialisation, et cette France périphérique, perdue, où il n'y a plus de service public... C'est cette France là sur laquelle il faut peut-être se pencher" et qu'il ne faut surtout pas déshériter. Car, comme il le rappelle : "Quand on voit des grandes villes, qui dépensent pour faire des grandes fêtes, des événements prestigieux... Ce n'est pas cette France-là qui est menacée."
Un avis partagé par Joseph Macé-Scaron : "Il y aurait dû y avoir une variable selon l'état financier de la commune", estime-t-il. Car dans le contexte de crise social sans précédent que nous connaissons, les maires des petites communes ou des communes moyennes, sont au pied du mur. "Quand il doivent faire des investissements et qu'ils vont devant les banques françaises, ils trouvent guichet clos, donc il commettent des erreurs, ils s’adressent à des fonds de pensions, et ça n'arrive pas qu'aux mairies", prévient-il.
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