Que cherche Marine Le Pen en Russie ?
La présidente du FN a rencontré le président de la Douma lors d'une visite discrète à Moscou, sans accès à la presse.
C'est en toute discrétion que Marine Le Pen est allée rendre une visite mardi 26 mai au président de la Douma, la chambre basse du Parlement de Russie. Sa visite interpelle alors que Sergueï Narychkine figure sur la liste des personnes sanctionnées par l'Union européenne en raison de la crise ukrainienne.
Les médias russes et étrangers, qui avaient d'abord été conviés à cette rencontre, ont été notifiés au dernier moment que celle-ci se déroulerait sans accès à la presse et que sa retransmission en direct à la télévision russe était annulée.
"L'une des principales forces politiques en Europe"
Après les entretiens, Sergueï Narychkine a félicité Marine Le Pen pour le score du FN aux élections départementales de mars, affirmant que le parti d'extrême droite symbolisait "le temps et l'esprit de la France moderne", saluant "une structure stable et durable" et "l'une des principales forces politiques en Europe", selon un communiqué diffusé par la Douma.
Alors que le Front national est soupçonné d'avoir emprunté jusqu'à 11 millions d'euros auprès de banques russes, la visite de la présidente du Front National, qui s'était déjà rendue à Moscou en avril 2014, suscite bien des interrogations. Les tensions restent vives sur le dossier ukrainien entre la Russie et les Occidentaux et Moscou tente de resserrer ses liens avec des partis d'extrême droite en Europe. Voilà peut-être une explication aux prises de position de Marine Le Pen légitimant l'annexion de la Crimée en mars 2014.
