Après les attentats perpétrés à Nice et à Saint-Étienne du Rouvray, Nicolas Sarkozy avait tenu des propos virulents à l'encontre du gouvernement, estimant que tout ce qui aurait dû être fait contre le terrorisme n'avait pas été mis en place. En meeting à Provins en Seine-et-Marne lundi 12 septembre, le candidat à la primaire Les Républicains a demandé que l'on mène "une guerre totale, implacable" contre "le terrorisme islamiste". Il le qualifie de "peste noire" qu'il a comparée à la "peste brune" du nazisme.
"Je protégerai les Français", a lancé l'ex-chef de l'État devant une salle comble, en présence de Christian Jacob, patron des députés Les Républicains et maire de Provins, de François Baroin, qui pourrait devenir son Premier ministre s'il était élu en 2017, ou Catherine Vautrin, l'une des porte-parole de sa campagne. "Le général de Gaulle ne se serait pas caché derrière l'État de droit actuel ou une fallacieuse conception de la démocratie pour ne rien faire", a-t-il dit, ajoutant, en allusion à François Hollande, qu'il ne serait pas "pas le président de l'impuissance publique", marqué par une "absence de courage". "Je ne serai pas un président qui se contente des commémorations et des lieux de mémoire, le président qui se cache derrière l'immobilisme du droit pour ne rien faire", a-t-il insisté.
Au nom d'une conception folle de la tolérance, on en est venus à ne plus savoir qui nous sommes et ce que nous voulons être. Il règne une évidente confusion morale
Nicolas Sarkozy
Selon lui, "la seule guerre possible contre le terrorisme islamiste ne peut être qu'une guerre implacable. Cette guerre ne doit pas se limiter à des actions militaires ou policières, même si ces dernières sont indispensables (...) Elle doit être menée sur tous les fronts : le front idéologique, le front diplomatique, le front culturel, social, éducatif... Nous sommes en guerre à l'extérieur comme à l'intérieur, il faut écraser nos ennemis. Tout le monde doit s'y employer avec la même énergie, avec la même détermination : l'enseignant, le prêtre, comme l'imam, surtout l'imam, l'assistante sociale, le maire, a affirmé Nicolas Sarkozy. Mais pour cela, encore faut-il savoir au nom de quoi nous nous battons".
"Au nom d'une conception folle de la tolérance, on en est venus à ne plus savoir qui nous sommes et ce que nous voulons être. Il règne une évidente confusion morale (...) Ces accommodements prétendument raisonnables, nous n'en voulons plus", a-t-il lancé, dans un tacle à son concurrent Alain Juppé, qui avait employé cette expression. "La guerre contre le terrorisme n'est pas une idée de droite ou de gauche. La guerre s'impose (...) La République de Weimar, qui était une belle République, une belle démocratie parlementaire, pleine de débats, de juristes savants et de fins lettrés, est morte de n'avoir pas su prendre l'exacte mesure du nazisme", a-t-il mis en garde.
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