Primaire de la gauche : annoncée en recours à François Hollande, Ségolène Royal ne veut pas se sacrifier

Manuel Valls se positionne de plus en plus en alternative à François Hollande, au cas où le président de la République devait renoncer à se présenter à sa propre succession. Mais au Parti socialiste, une autre solution serait envisagée. Certains ténors de la rue de Solférino pousseraient en interne en faveur de Ségolène Royal, capable selon eux de proposer une candidature plus centrale et d’éviter une déroute de la gauche dans quelques mois.

La ministre de l’Écologie, interrogée dans le JDD, balaie cette idée : "Si c’était gagnable, on ne viendrait pas me chercher." Dix ans après sa candidature présidentielle en 2007, Ségolène Royal s’étonne même de retrouver les faveurs de ceux qui n’avaient pas vraiment affiché un soutien sans faille à l’époque. "On cherche quelqu'un pour se sacrifier ; il faut vraiment que la situation soit désespérée pour que ceux qui m'ont combattue me redécouvrent", a-t-elle lancé.

Plutôt qu’une nouvelle campagne présidentielle, Ségolène Royal envisage un avenir "à l’international", avec en point de mire un poste de secrétaire général adjoint de l’ONU grâce à son travail sur l’environnement et la COP 21. Ses soutiens l’encourageraient pourtant à revoir ses plans, en vain. "Le problème c'est qu'elle ne veut pas. Elle m'a dit 'non' il y a quelques mois, et encore 'non' il y a quelques jours", a assuré l’un de ses proches au JDD.

"Pour l'instant, c'est François Hollande qui est candidat, a indiqué la ministre de l’Écologie. Je l'ai dit aux entourages qui poussaient : il faut arrêter de lancer la campagne avant l'heure." Les tractations pourraient donc continuer au PS, toujours dans l’attente du choix définitif du président de la République.