A-t-il ou non sa place au sein de la majorité en cas de victoire de la droite à la présidentielle de 2017 ? Sous l'impulsion de Nicolas Sarkozy, qui réfute toute idée d'alliance avec le troisième homme de 2007, les candidats à la primaire de la droite étaient invités à trancher une bonne fois pour toutes le cas François Bayrou lors du deuxième débat du 3 novembre.
Après les lapsus, Jean-François Copé, qui n'a pas digéré l'absence de soutien de Nicolas Sarkozy à son égard en pleine affaire Bygmalion, a pris la question sous un autre prisme en évoquant la stratégie choisie par François Baroin (potentiel futur premier ministre de Nicolas Sarkozy) lors des élections municipales de 2014. Il "est allé soutenir François Bayrou aux municipales de Pau", a assuré, non sans un certain plaisir, le maire de Meaux.
Au lendemain de cette petite phrase, le président de l'Association des maires de France a riposté. Sur France Info ce vendredi 4 novembre, il accuse François Bayrou d'être "un des acteurs du quinquennat désastreux de ce pays". Avant d'enchaîner : "Je ne suis pas allé à Pau le soutenir."
En novembre 2013 pourtant, le maire de Troyes observait François Bayrou d'un œil plus que bienveillant. "S’il me demande de venir, j’irai (à Pau, ndlr). (…) Je vois une grande vertu à l’organisation du centre : cela va pousser l’UMP à regarder vers lui. Il y a toujours un prix à payer à l’union", confiait-il à son sujet dans les colonnes de L'Opinion. François Baroin lui demandait en échange de composer son exécutif avec un premier adjoint UMP. Un soutien négocié certes, mais un soutien tout de même. D'autant plus quand on sait qu'Éric Saubatte, l'un des adversaires de François Bayrou en 2014, était investi par l'UMP.
François Bayrou est un problème politique majeur
Nicolas Sarkozy
Depuis son ralliement à Alain Juppé, le président du MoDem, qui n'a pas appelé à voter en faveur de Nicolas Sarkozy par deux fois, en 2007 et en 2012, est l'obsession du moment de l'ancien président : au grand dam de tous ses adversaires, contraints de consacrer plus de temps au maire de Pau qu'à la question épineuse de l'avenir des migrants. "C'est un problème politique majeur", a lancé l'ancien chef de l'État dans l'optique d'affaiblir Alain Juppé, qui caracole en tête des sondages. "Quel sera le prix pour l’intégration de M. Bayrou et du MoDem dans notre majorité ? Je suis pour une alliance avec un centre qui est avec nous matin, midi et soir. Pas un centre qui demande nos voix à Pau et qui le lendemain refuse de voter la motion de censure".
Dans une longue tribune postée sur Facebook, François Bayrou a répondu sans ménagement aux attaques de Nicolas Sarkozy, dont 165 des soutiens avaient incendié la stratégie du président du MoDem dans le JDD. "On ne peut pas sortir du socialisme avec celui qui nous y a fait rentrer, surtout lorsqu'il annonce par avance qu'il ne respectera pas le choix des électeurs de la primaire si son candidat n'est pas choisi", pouvait-on notamment lire. En effet, François Bayrou ne ferme pas la porte à une candidature à la présidentielle en cas de défaite d'Alain Juppé à la primaire.
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