Primaire de la droite : "Le 2e tour est une histoire différente", selon NKM

Finalement quatrième force de la primaire de la droite, Nathalie Kosciusko-Morizet fait désormais campagne pour Alain Juppé. Même si la situation s'annonce fort difficile, la députée de l'Essonne croit à une surprise. "Les scénarios annoncés ne sont pas ceux qui se réalisent. Les électeurs aiment déjouer les histoires écrites d'avance par les sondages, les médias, l'évidence", estime-t-elle sur l'antenne de RTL, au lendemain du premier tour.

"Une élection à deux tours, ce n'est pas un premier épisode avec une suite (...) Le deuxième tour est une histoire complètement différente", estime-t-elle, convaincue que le scrutin du 20 novembre était avant tout une sorte de référendum sur l'avenir politique de Sarkozy. "Ça s'est beaucoup joué autour de ça (...) Il y avait un match que les Français ne voulaient pas revoir : Sarkozy-Hollande", assure-t-elle.

Pour mettre un terme à la déferlante filloniste, Nathalie Kosciusko-Morizet pointe du doigt les "positions assez conservatrices" sur les questions de société : "Le rôle du politique n'est plus de dire aux Français ce qu'ils doivent faire, comment ils vont le faire, mais de leur permettre de déployer leur énergie". Sur la loi Taubira, ouvrant le mariage aux personnes de même sexe, elle ne souhaite pas que "ce débat soit rouvert" alors que François Fillon est favorable à une réécriture du texte. "La société a tranché", considère NKM qui demande "des clarifications" lors du débat de l'entre deux tours de jeudi 24 novembre.

Concernant ce débat, l'ancienne ministre attend d'Alain Juppé qu'il "explicite" ses différences avec son concurrent : "Je ne suis pas sûr que tous les Français se soient positionnés au premier tour sur les lignes politiques. Ils se sont positionnés sur les personnes".