VIDÉOS - Présidentielle 2017 : Valls vient "casser la baraque pour" Hollande

"Je suis venu ici pour casser la baraque". C'est en ces termes, que le Premier ministre est venu défendre l'action du gouvernement, et de François Hollande. Invité du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI dimanche 2 octobre, Manuel Valls affiche un visage optimiste pour l'avenir. Selon lui, la gauche peut et doit gagner en 2017, et pas n'importe quelle gauche, celle de gouvernement. Alors que les sondages sont au plus bas pour le chef de l'État, éliminé dès le premier tour d'après BVA, son premier ministre y croit. Selon lui, il faut "défendre le bilan" si la gauche veut l'emporter. "Je ne mise pas sur l'empêchement du président de la République ni sur la défaite de la gauche. La politique c'est une affaire de convictions, pas de sondages. J'en ai assez qu'on choisisse à la place des Français. L'élection présidentielle, elle est en avril et en mai", insiste-t-il.

"Si j'étais à la place du président de la République, je dirais que je suis fier d'avoir sauvé le Mali, d'avoir permis à la Grèce d'être restée dans la zone euro. Je suis fier d'avoir permis à l'école de redevenir la première priorité. J'en ai assez de cette gauche honteuse d'assumer les responsabilités du gouvernement". Manuel Valls de se mettre ainsi à la place du président de la République. Dans la campagne qui se profile, le chef du gouvernement, qui se voit en "premier de cordée", "sonne la mobilisation" et veut "réveiller la gauche". 

J'en ai assez de cette gauche honteuse d'assumer les responsabilités du gouvernement

Manuel Valls

François Hollande n'est pas officiellement déclaré candidat et fera connaître sa décision le 15 décembre prochain. Mais Manuel Valls semble y croire, même s'il insiste sur le fait que c'est "au président de décider". En attendant, il défendra bec et ongles son bilan à l'Élysée. Il annonce en effet qu'il compte faire "toutes les semaines des réunions publiques" et venir "dans les médias" dans ce but. "C'est mon rôle de défendre son bilan, celui de la gauche de gouvernement qui n'est pas honteux", ajoute-t-il. Pour l'actuel Premier ministre, il n'y a pas de doute, si François Hollande entre dans la course pour la fonction suprême, "le rassemblement devra se faire autour de lui". 

Et dans le cas contraire ? Pour le moment, le locataire de Matignon ne l'envisage pas. Il met plutôt l'accent sur sa "loyauté" envers François Hollande, "une valeur essentielle", qu'Emmanuel Macron n'aurait pas respectée lors de sa démission. Le Premier ministre de mettre en garde sur la multiplicité des candidatures lors de la primaire du PS en janvier prochain. Pour lui, "on ne s'improvise pas candidat à la présidentielle, à l'égard d'Arnaud Montebourg et Benoît Hamon. Chacun doit s'interroger sur la gravité du moment : 'puis-je gagner la présidentielle, ma candidature ne va-t-elle pas diviser davantage ?'", a-t-il ajouté appelant la gauche et les écologistes à se "rassembler". Car pour Manuel Valls, le "vrai danger pour notre pays et nos valeurs, c'est l'extrême droite qui vise à briser la France. Il faut se mobiliser contre elle".