Quand on vise l'Élysée, rien de plus stratégique que de cajoler les petites entreprises, au moins une fois tous les cinq ans. Nos PME occupent une place centrale dans le pays : elles sont plus de 3 millions. Elles représentent 90% des entreprises françaises et salarient 50% des emplois privés. Depuis la fin des Trente Glorieuses, ce sont elles qui créent les emplois (huit sur dix des nouveaux jobs). Par ailleurs, elles réalisent 200 milliards d'exportations par an. Ce que les politiques comme souvent les petits patrons eux-mêmes ignorent trop souvent.
Le prétendant des Républicains comme celui d'"En Marche !" s'inscrivent dans une trame qui reste celle d'une économie ouverte, membre de l'Union européenne et dotée de l'euro. Avec un projet commun : le redressement de la compétitivité du "made in France". Pour François Fillon comme pour Emmanuel Macron, cela se traduit par un impôt sur les sociétés ramené à 25%, une taxe sur les revenus du capital à 30% et la transformation des aides diverses dont le CICE en allègements de charges.
La différence se fait sur le social. La retraite serait reportée à 67 ans pour Fillon, alors qu'elle serait reconstruite autour d'un système à points pour Macron qui veut aussi nationaliser et ouvrir à tous l’indemnisation chômage quand son concurrent veut plus simplement en durcir les mécanismes.
Marine Le Pen a aussi planché devant les PME. C'était une première pour un candidat du FN. À l’inverse de ses adversaires, elle construit son programme autour de la sortie de l’Europe, du remplacement de l'euro par le franc et, derrière des frontières verrouillées, par des taxes sur le produits étrangers. Parmi ses promesses, on notera la préférence de la commande publique pour les PME, la baisse de leurs taux de crédits, le gel des grandes surfaces et, pour le volet social, le retour de la retraite à 60 ans et la sanctuarisation des 35 heures.
Sur la forme, les PME sont satisfaites d'être cajolées avec autant d’ardeur. Les PME sont en vedettes dans les programmes de tous les candidats. Sur le fond, elles sont comme souvent ambivalentes : elles applaudissent les propositions qui bousculent les lignes, tout en s’inquiétant des risques inhérents à cette réforme.
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