Présidentielle 2017 : Cécile Duflot reconnaît se préparer à l'élection

En plein chaos chez les écologistes à la suite du départ de Jean-Vincent Placé et de François de Rugy d'Europe Écologie Les Verts, Cécile Duflot ne perd pas de vue l'objectif de l'élection présidentielle de 2017. À la phrase : "Vous vous préparez pour la prochaine élection présidentielle…", l'ancienne ministre répond un franc : "C'est vrai". Elle enchaîne immédiatement en précisant qu'elle ne souhaite "pas que les écologistes reproduisent les mêmes erreurs que lors des trois dernières présidentielles".

Mais pas d'emballement non plus pour Cécile Duflot, qui ajoute : "Est-ce que j'ai décidé de ma candidature ? Pas du tout". Il n'est pas question pour l'ancienne ministre de se présenter sans un parti reconstruit. "Ma priorité c'est la 'déminorisation' de l'écologie, c'est-à-dire construire une force capable d'exercer pleinement le pouvoir", déclare-t-elle dans un entretien à Libération. Sa préparation à l'élection présidentielle se fait aux côtés d'une "petite trentaine de personnes  (...) dans différents groupes, réseaux, projets et communication", ajoute Paris Match.

Un mea culpa et des pistes pour 2017

Discrète depuis quelques mois, Cécile Duflot amorce un retour avec la sortie de son troisième livre, Le Grand virage. Objectif : "Combattre le poison du découragement", comme elle le confie à Paris Match. Elle y reconnaît certains échecs : "Nous nous sommes enfermés dans nos luttes et nos querelles intestines (…) Nous avons tout changé pour que rien ne change". Elle poursuit : "J'ai donné l'impression d'être un chef de clan arc-boutée sur ses acquis". Elle revient aussi sur sa tribune dans laquelle elle avait chargé Jean-Luc Mélenchon et pris ses distances avec lui, en mai dernier. "Je n'ai pas claqué la porte. J'ai alerté sur le risque d'une dérive anti-européenne. Quand il écrit 'Périsse l'Allemagne plutôt qu'une poularde à la peau craquante', je suis désolée ça ne fait pas avancer l'Europe".
 
Ce nouveau livre pourrait faire office d'exutoire "pour en finir avec cette sinistrose démocratique". Cécile Duflot amorce l'idée d'une "République des biens communs". "Des millions de personnes ressentent le fait qu'ils sont dépossédés de leur existence. La République des biens communs a pour objet la réappropriation citoyenne de la maîtrise de notre destin", explique-t-elle dans les colonnes de Libération. Le message essentiel de son livre est "que le droit au bonheur est une force politique et que nous pouvons changer le cours des choses (…) Un nouveau modèle peut naître pour faire face à la crise écologique et à la montée des inégalités", ajoute-t-elle.