"Je ne me retirerai pas". Vingt-quatre heures après cette déclaration, François Fillon apparaît plus fragilisé que jamais, au sein même des Républicains. Ils sont aujourd'hui une trentaine à avoir publiquement retiré leur soutien au candidat de la droite et du centre, qui malgré sa convocation devant les juges aux fins de mise en examen, le 15 mars prochain, a décidé de continuer la course à la présidentielle.
Candidature qui, il y a quelques semaines encore, était conditionnée à une éventuelle mise en examen. Côté défections, on trouve Bruno Le Maire, Franck Riester, Pierre Lellouche, Georges Fenech ou encore Christine Boutin. En coulisses, beaucoup militent encore pour qu'il se retire et qu'un nouveau candidat lui succède. Parmi les plans B évoqués figure encore et toujours Alain Juppé.
Selon Libération, qui cite une source proche du maire de Bordeaux, "Juppé est prêt". Mais "loyal", le candidat malheureux de la primaire de la droite et du centre n'attendrait qu'une chose : que François Fillon lui demande.
Le clan Juppé, en état de grâce, voit même des soutiens de Nicolas Sarkozy appuyer ce plan de secours, à l'image du député Georges Fenech qui a publiquement appelé "tous les élus" à parrainer Alain Juppé. Des soutiens plus que bienvenus pour les Juppéistes. "C’est important, cela montre que le camp Sarkozy ne fait plus bloc contre Juppé", confie une source proche. Un proche de Bruno Le Maire, le député de Seine-et-Marne Franck Riester a entendu cet appel et a envoyé son parrainage au Conseil constitutionnel.
Pourtant, tout n'est pas si simple, puisque Nicolas Sarkozy en personne aurait, à plusieurs reprises, bloqué toute solution permettant d'adouber Alain Juppé, selon Libération. D'ailleurs, François Baroin, ancien ticket de Sarkozy, aurait encouragé Fillon à tenir bon et se serait fermement opposé au plan Juppé, ce jeudi 2 mars lors d'une réunion dans le bureau de Fillon.
En réalité, les projets Fillon et Juppé se recoupent à 80%.
Un proche d'Alain Juppé
Toutefois, Alain Juppé aurait déjà une idée quant à la stratégie à adopter s'il devait remplacer François Fillon. Selon un proche, le maire de Bordeaux pourrait faire campagne sur "le tronc commun" des programmes des deux rivaux. "On a beaucoup insisté sur les différences. Mais en réalité, les projets Fillon et Juppé se recoupent à 80%", note un proche du maire de Bordeaux. Mais la condition préalable à une candidature reste la même : qu'il soit adoubé par toute la droite y compris François Fillon. Et ce n'est pas vraiment d'actualité. Un juppéiste du premier cercle n'y croit pas, comme il le confie à RTL. "François Fillon s'est mis dans un corner et il va aller jusqu'au bout".
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