Jusqu'au 15 janvier 2016, l'Union nationale des entreprises de coiffure (Unec) se rassemblent autour de l'opération "J'aime mon coiffeur". Ils entendent protester contre le projet de loi Macron 2 ou "Noé" (comprenez "Nouvelles opportunités économiques"), porté par Emmanuel Macron, en distribuant des badges, des affichettes et donnant des leçons de coiffure gratuites dans leurs salons.
Le ministre de l'Économie a détaillé son projet de loi mardi 8 décembre lors d'un séminaire organisé par l'Assemblée permanente de la Chambre des métiers et de l'artisanat et l'Union professionnelle artisanale. Une loi qui ambitionne notamment de revoir la qualification de certains métiers pour faire prospérer les auto-entrepreneurs.
Pour le locataire de Bercy, l'objectif est de créer des emplois, notamment à destination des jeunes. "Il est de notre responsabilité collective d'aider les jeunes hors du système à y entrer. Pour beaucoup (d'entre eux) qui n'arrivent pas à décrocher un entretien d'embauche, l'entrée dans la vie professionnelle doit se faire via un travail indépendant", rapporte L'Express.
Les coiffeurs sont vent debout contre ce projet de loi. Ils publient, en effet, une lettre ouverte à Emmanuel Macron et demandent à leurs clients de signer des pétitions contre l'idée de supprimer l'obligation d'avoir un Brevet professionnel (trois ans de CAP et deux ans de Brevet professionnel) pour ouvrir un salon de coiffure.
En effet, dans le viseur des coiffeurs se trouve la remise en question par le ministre de la loi de 1996 qui introduit une "exigence de qualification professionnelle pour s'installer dans une activité susceptible de mettre en jeu la santé ou la sécurité du consommateur". Le ministre leur a répondu clairement : "Toutes les qualifications des métiers qui concernent la santé et la sécurité, il ne s'agit en aucun cas de les remettre en cause". La condition de l'excellence, c'est avant tout la compétence, et le diplôme n'a pas le monopole de la compétence". En novembre, l'Unec avait stipulé sur Challenges.fr que le diplôme est "un gage de professionnalisme et de qualité au bénéfice du consommateur" et que l'absence d'exigence du diplôme "favoriserait la paupérisation du secteur".
Bercy aurait établi une "liste très exhaustive de professions" concernées par la mesure sans en détailler le contenu. Le ministre n'écarte aucune hypothèse. Il souhaite vérifier "si l'exigence d'avoir un BEP (Brevet d'études professionnelles) plutôt qu'un CAP (Certificat d'aptitudes professionnelles) pour s'installer comme coiffeur était justifiée, et d'examiner s'il était possible de valoriser les acquis de l'expérience", rapporte Challenges.fr. Le projet de loi est attendu sur la table du Conseil des ministres en janvier.
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