Seul contre tous. Dans un entretien accordé au Journal du dimanche publié le 2 juillet, le leader de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon accuse les autres partis de gauche, du PCF au PS en passant par EELV, d'avoir été complices pour "bloquer la percée" de son mouvement. Il appelle par ailleurs à relancer la gauche autour de son programme.
"Ne focalisons pas sur l'ambiance de décomposition de la vieille gauche ! Les spasmes d'agonie du PS, du PCF, d'EELV, leur échec électoral terrible et celui de leur complicité pour bloquer la percée de la France Insoumise, leurs congrès respectifs, la réunion de Hamon : ce ne sont que des entre-soi juxtaposés. Laissons décanter. La vie est ailleurs", déclare Jean-Luc Mélenchon, alors que le candidat socialiste à la présidentielle Benoît Hamon a annoncé samedi son départ du Parti socialiste en même temps que le lancement de son "Mouvement du 1er juillet".
Évoquant la France insoumise, le député des Bouches-du-Rhône se félicite de son succès : "Nous avons réuni 7 millions de voix à la présidentielle, bâti un mouvement de 500.000 personnes autour d'un programme, L'Avenir en commun, et formé un groupe parlementaire. Le déploiement d'une force nouvelle est en cours", estime-t-il, avant de lancer un appel : "Bienvenue à tout le monde pour y travailler".
Dans cet entretien, le nouveau député des Bouches-du-Rhône promet également d'incarner une opposition déterminée, notamment contre la réforme du Code du travail, et partage son objectif de "convaincre" les élus REM.
Nous ne lâcherons rien. Nous informerons, nous mobiliserons.
Jean-Luc-Mélenchon
Pour cela, il évoque la fragilité de ce groupe politique: "Voyez la composition sociale de ce groupe : des cadres supérieurs. Dans la vie ils donnent des ordres et n'ont pas l'habitude d'en recevoir. Donc, si on argumente, ils ne se plieront pas forcément à la discipline imposée par le Président et (le président du groupe REM à l'Assemblée) Richard Ferrand, le vrai numéro deux du régime", argumente Jean-Luc Mélenchon. "Nous ne lâcherons rien. Nous informerons, nous mobiliserons. S'il le faut, nous appellerons nous-mêmes à des mobilisations populaires avec la jeunesse et dans les quartiers", assure-t-il également.
Enfin, l'ancien candidat à l'élection présidentielle pointe du doigt l'exercice "pharaonique" du pouvoir par Emmanuel Macron. Évoquant notamment le discours que doit prononcer lundi 3 juillet le chef de l'État devant les deux Chambres réunies en Congrès, à la veille de la déclaration de politique générale d'Édouard Philippe, il dénonce "une situation asphyxiante pour tout le monde, y compris ses propres partisans et surtout son Premier ministre".
Il estime qu'Édouard Philippe "a trahi son parti pour faire carrière. Il sait qu'il est un homme seul. Le président le sait et l'a piégé. Édouard Philippe n'a plus d'autres choix que de baisser la tête et de dire oui. S'il démissionnait, ce qu'aurait fait n'importe quel Premier ministre à sa place, il provoquerait une crise. Il ne le fera pas. Il vient d'être réduit au néant politique", analyse Jean-Luc Mélenchon. "Le voilà rabaissé devant tout le Parlement au rang de 'collaborateur ' que Sarkozy voulait pour Fillon. Dans l'humiliation d'un Premier ministre, personne n'est allé si loin. Et dans l'abaissement du Parlement non plus", affirme-t-il. Son groupe parlementaire a décidé de boycotter l'intervention présidentielle à Versailles.
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