Plage privatisée pour le roi d'Arabie Saoudite : "Aucun argument ne justifie qu'on privatise un espace public", dit Christian Estrosi

Privatiser une plage pour son mois d'août sur la côte d'Azur ? Un rêve peu atteignable pour la plupart des gens, sauf quand on est le roi de l'Arabie Saoudite. Salmane ben Abdelaziz Al Saoud et sa suite ont atterri à Nice samedi 25 juillet pour passer leur vacances à Vallauris, dans une villa qui surplombe une petite plage. 

Plage qui a donc été interdite au public, la navigation en mer près de La Mirandole est également interdite, le tout contre l'avis du maire de Nice, Christian Estrosi. Pour lui, si "cela paraît normal qu'un chef d'État soit reçu avec courtoisie et qu'on prenne des mesures de sécurité, aucun argument ne justifie qu'on privatise un espace public". 

Est-ce qu'on aurait accordé le même privilège à monsieur Poutine ?

Le candidat en PACA pour les régionales 2015 s'interroge alors : "Monsieur Hollande a d'excellentes relations avec l'Arabie Saoudite, est-ce qu'on aurait accordé, alors qu'il ne devrait pas y avoir un seul privilège de ce type dans notre pays, la même chose à monsieur Poutine, le chef d'État russe ? Et pourtant il me semble que (...) c'est sans doute un meilleur allié pour lutter contre le terrorisme et contre Daesh."

La France et la Russie sont en froid depuis la crise ukrainienne, mais aussi à cause du défaut de livraison des Mistrals commandés par Moscou, pour lequel Paris propos 785 millions d'euros de remboursement, un montant considéré trop faible par la Russie qui réclame 1 milliard d'euros.