Vendredi 17 mars à 18 heures : c'est la date butoir de dépôt des parrainages à la présidentielle. Pour l'heure, ils sont déjà huit qualifiés. Mais on compte une quarantaine de prétendants - communément appelés "petits candidats". À part deux ou trois, qui ne sont pas loin des 500 signatures, pour les autres c'est terminé. C'est le jeu. La présidentielle, ce n'est pas une foire. Il faut donc des règles. Des règles qui ont d'ailleurs encore été durcies avec la publication du nom de tous les parrains.
Il faut bien un filtre, sinon on se retrouve avec des candidatures farfelues, loufoques. Vous avez échappé au "Christ cosmique" ( Sylvain Durif) ou au candidat qui se prétend le "soldat le plus valeureux depuis le chevalier Bayard" (François Bervas). Il y a aussi ces petits élus qui n'ont pas froid aux yeux, comme Bernard Trambouze, maire d'un village des Landes, qui déclare modestement : "Aucun candidat ne me convient. Je ne suis séduit que lorsque je me regarde dans la glace". Soit !
La liste est encore longue de ces candidatures marginales, ou de la société civile, en passant par des candidatures de témoignages. Sans parler des aventures personnelles, avec des gens très connus d'ailleurs, des figures nationales : Michèle Alliot-Marie, Rama Yade ou encore Henri Guaino, qui sont encore assez loin des 500 signatures.
Vous avez également des petits candidats récurrents, qui ont des réseaux qui leur permettent d'être présents. On pense à Nathalie Arthaud, de Lutte Ouvrière, qui avait obtenu 0,56% en 2012. Mais le réseau et l'expérience, ça ne marche pas pour tout le monde. Regardez Philippe Poutou du NPA : s'il n'obtenait pas ses parrainages, ce serait du jamais vu depuis 1995. Alain Krivine, le fondateur de la LCR (l'ancêtre du NPA), en serait sans doute fort accablé.
Il y a toujours un, deux ou trois petits candidats "atypiques" qui arrivent au final à passer à travers les mailles du filet. On vient de le voir avec François Asselineau, cet ancien du RPF de Charles Pasqua qui fait des discours de plus de trois heures sur le souverainisme et la sortie de la France de l'Union européenne.
Jean Lassale, l'ancien disciple de François Bayrou, n'est pas loin. Jacques Cheminade, lui, attend d'être candidat une troisième fois.
Disons qu'il y a toujours quelques voix "décalées" qui trouvent leur place. Certains disent que c'est ça la démocratie. La vérité, c'est que s'il y a trop de candidats, le débat devient franchement compliqué. C'est peut être sympathique d'avoir trois candidatures de la gauche extrême ou radicale, ou trois candidatures souverainistes. Mais pas sûr que les Français s'y retrouvent. Sans compter que le temps de parole est un casse-tête, quand on sait que ni Cheminade, ni Lassalle, ni Asselineau ne seront à l'Élysée au mois de mai.
Ces candidats pèsent souvent moins de 1%, et même moins de 0,5%. Cela pèse peu, mais ça peut peser contre les autres. À l'époque où il n'y avait que deux poids-lourds à la présidentielle, on pouvait dire que c'était marginal. Mais aujourd'hui où nous avons trois candidats entre 20 et 25%, au coude-à-coude, c'est plus cher. Un demi point ou un point, ça compte. Souvenez-vous de Lionel Jospin en 2002. Il perd de 200.000 voix (0,68% d'écart avec Jean-Marie Le Pen). Les 2,32% de Christiane Taubira, il s'en souvient encore.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte