Nicolas Sarkozy président de l'UMP : "Il va devoir construire sa nouvelle image", dit Jean-Michel Aphatie

L'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de l'UMP ouvre une nouvelle page de la vie politique française, sur la route de l'élection présidentielle de 2017. "Pour l'année prochaine, ça se présente bien pour lui, estime Alain Duhamel. Il va reconstruire l'appareil, préparer et remporter les élections (départementales et régionales, ndlr). Par contre, pour 2017, c'est un autre problème".

Nicolas Sarkozy n'est pas un rassembleur

Jean-Michel Aphatie

Un avis partagé par Jean-Michel Aphatie, qui considère toutefois que, contrairement à ce qui se dit depuis le 29 novembre, le résultat de Bruno Le Maire n'a rien d'extraordinaire : "C'est un score honorable mais ce n'est pas embarrassant pour Nicolas Sarkozy". Alain Duhamel accorde, lui, plus de crédit au député de l'Eure. "Il jouera un rôle (...) Je pense qu'il est susceptible de prendre des voix à Nicolas Sarkozy".

Les deux signatures de RTL s'accordent cependant sur les difficultés que va connaître l'ancien chef de l'État pour rassembler sa famille politique. "Ce n'est pas un bon rassembleur (...) il n'a pas la patience", estime Jean-Michel Aphatie. "Il a un tempérament de suzerain", confirme Alain Duhamel.

Cap sur le duel Juppé/Sarkozy

Reste la question du positionnement politique de Nicolas Sarkozy et de l'UMP. Selon Jean-Michel Aphatie, "il sera plus à droite qu'Alain Juppé mais il a un handicap : il a déjà fait le coup en 2007 (...) ça va le mettre dans une position inconfortable". Même son de cloche chez Alain Duhamel : "Plus il ira vers le FN, plus le FN se renforcera".

La place de chef de file de l'opposition lui va bien

Alain Duhamel

Jean-Michel Aphatie ajoute : "Alain Juppé veut une primaire ouverte car ça le favorise. Plus l'électorat est large, plus Nicolas Sarkozy devra trouver une position d'équilibre (...) Il a une page blanche devant lui : il va devoir construire sa nouvelle image sur sa capacité à s'opposer avec discernement et mesure au gouvernement (...) C'est une nouvelle vie qui démarre".

Et Alain Duhamel de conclure : "Il vient de marquer un point. La place de chef de file de l'opposition lui va bien. Mais pour la suite, tout est encore plus ouvert".