Comment la victoire de Nicolas Sarkozy à la présidence de l'UMP est-elle perçue à l'étranger ? Alors que les médias français soulignent les difficultés qui attendent l'ancien chef de l'État, la presse internationale tend à suivre la même voie.
"Alain Juppé est le vrai vainqueur", titre par exemple The Independent. Pour le quotidien britannique, la victoire de Nicolas Sarkozy n'est "pas brillante", soulignant que pour l'ancien président qui se rêvait en "Napoléon revenant de l'île d'Elbe", le score de 64,5% des voix est "un revers".
La victoire de Nicolas Sarkozy n'est pas brillante
The Independent
Le crédit accordé à Alain Juppé, qui n'était pas candidat à la présidence de l'UMP, et Bruno Le Maire, "l'étoile montante" qui a obtenu 29,18% des voix, achèvent de convaincre le quotidien dans son analyse. Même son de cloche chez The Economist, qui estime que "l'ambition de Nicolas Sarkozy (...) sera bien plus dure à réaliser que ce qu'il pouvait espérer". "Le plus difficile reste à venir", ajoute Le Soir.
Le New York Times souligne que même "l'impopularité de François Hollande" n'aura pas permis à sa candidature de soulever l'enthousiasme des électeurs. "Il n'aura pas les coudées franches, assure même La Libre Belgique (...) Vu son score moyen, il va devoir composer et (...) ne pas arriver totalement usé à la campagne présidentielle de 2017".
Il avance vers le passé
Süddeutsche Zeitung
"Il avance vers le passé, tacle même la Süddeutsche Zeitung (...) Certes, il a du talent, de l'énergie, du panache, parfois même du charisme (...) Il est bien plus dynamique que le président actuel (...) mais il a déjà eu sa chance".
Selon El Pais, le retour du "sauveur" résume "à lui seul, les impasses de la société française". Pis, le quotidien espagnol considère que Nicolas Sarkozy "a un besoin impératif de revenir au pouvoir, du fait de sa situation judiciaire". L'immunité présidentielle lui permettrait, en effet, d'échapper à des procès.
Il a un besoin impératif de revenir au pouvoir, du fait de sa situation judiciaire
El Pais
Le Telegraph est moins catégorique et considère que "la frénésie anti-Sarkozy pourrait bien le rendre sympathique". Mieux, selon le quotidien, la "haine de la gauche" sera le "meilleur atout" du nouveau président du parti.
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