Jeudi 15 septembre avait lieu la première intervention télévisée d'un candidat à la primaire à droite. Dans L'Émission politique, sur France 2, Nicolas Sarkozy a été confronté aux questions des journalistes Léa Salamé et David Pujadas pendant 2h30. Et pour Jérôme Béglé, le candidat présent ce soir-là avait une idée en tête : convaincre son camp, et non la France. "Il m'a convaincu du fait qu'il abordait une élection qui était une primaire de la droite et du centre, qu'il parlait à ce qui pourraient être ces électeurs de novembre, et non d'avril et mai", explique-t-il. Selon lui, l'ancien président s'adressait à une cible spécifique, les électeurs républicains et gaullistes. La tactique a marché selon le journaliste du Point : "Entre 75 et 80% des électeurs républicains étaient convaincus". Sur la question, il est rejoint par l'écrivain Philippe Besson, qui estime que Nicolas Sarkozy, était tout le long de l'émission sur un message à son camp. "Il ne s'est pas adressé aux Français, à aucun moment, moi qui n'appartiens pas à son camp (...) je n'existais pas du tout pour lui".
Cependant pour l'écrivain, entre le Nicolas Sarkozy de 2007 et 2012, et le Nicolas Sarkozy de 2016 il n'y a pas de grande différence. "Je l'ai retrouvé comme je l'ai quitté il y a quelques années, tout en esquive notamment sur Bygmalion, nous expliquant qu'il n'a rien à se reprocher alors qu'il est mis en examen". Selon lui, l'ancien président ne se sent "aucune responsabilité morale sur rien", il "évacue les questions gênantes, et s'autocélèbre". La seule nouveauté semble être le nouveau positionnement du candidat Sarkozy : "il est plus à droite qu'avant. Il est à droite de la droite de la droite".
Pour Ivan Rioufol, le problème va au-delà. Lui a senti pointé les débuts d'une certaine lassitude, aussi bien dans le format de l'émission que dans le personnage Nicolas Sarkozy. Sauf que d'après lui, le candidat va devoir se débarrasser de cette lassitude et ce ne sera pas chose facile. "Il est obligé de se montrer comme étant un homme hors système, un homme neuf, un rebelle, un mal-aimé, mais cette posture-là elle est difficile à faire passer, et elle n'est pas passée", explique le journaliste. Pointant notamment du doigt les contradictions de Nicolas Sarkozy. "Il fait du populisme en s'adressant au peuple comme il le fait, mais ne souhaite pas faire du populisme. Il va devoir sortir de cette contradiction et en même temps être à droite du FN et je ne vois pas comment". Car pour Ivan Rioufol, le problème de Nicolas Sarkozy est avant tout un problème de convictions : "J'ai toujours un doute quant à ses convictions", confie-t-il.
On refait le monde, avec :
Ivan Rioufol, éditorialiste au Figaro
Philippe Besson, écrivain
Jérôme Béglé, directeur adjoint au Point
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