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"L'Émission politique" : ce qu'il faut retenir de l'interview de Nicolas Sarkozy

ÉCLAIRAGE - L'ancien président de la République était l'invité de la première de "L'Émission politique". Face à Léa Salamé et David Pujadas il a balayé les grands thèmes de l'actualité.

Nicolas Sarkozy lors de "L'Émission politique" sur France 2
Claire Gaveau & Julien Absalon
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Depuis qu'il s'est officiellement porté candidat à la primaire de la droite, Nicolas Sarkozy enchaîne les sorties. L'ancien président de la République était l'invité de la première de L'Émission politique sur France 2, présentée par David Pujadas et Léa Salamé. Face au deux journalistes de France Télévisions, ainsi que Karim Rissouli ou encore François Lenglet, Nicolas Sarkozy a clairement mis le cap vers 2017 en attaquant à plusieurs reprises le bilan de François Hollande.

Celui qui a été maire de Neuilly-sur-Seine avant d'arriver au palais de l'Élysée en 2007 a balayé les questions de l'actualité dominée par le terrorisme, le communautarisme, l'immigration ou encore le mariage pour tous. Mais en tant que candidat à la primaire de la droite, les questions judiciaires ont une nouvelle fois été au cœur des débats alors que le parquet à demander le renvoi en correctionnel de Nicolas Sarkozy.

"Le principe de précaution" en matière de terrorisme

Dans ce contexte de menace terroriste importante, l'ancien chef de l'État a une nouvelle fois détaillé son programme alors que "238 personnes sont mortes sur les 18 derniers mois". Nicolas Sarkozy a ainsi réédité sa proposition d'interner certains fichiers S suspectés de terrorisme. "À quoi sert-il de faire des fichiers S si ces fichiers S qui portent atteinte à la sûreté de l'État, on n'en fait rien, on ne les examine pas, on les interroge pas, on les met pas en rétention?", a-t-il interrogé. "Je demande que toute personne qui est sur un fichier S fasse l'objet d'un contrôle sur dossier et que les quelques centaines de personnes qui présentent des critères de dangerosité fasse l'objet d'un examen approfondi et soit mis en rétention administrative", a poursuivi le candidat à la primaire de la droite, évoquant ainsi un "principe de précaution".

"À ce moment-là, il y a trois solutions. Soit il n'a rien fait et on le relâche, et éventuellement on lui présente nos excuses bien sûr (...) Soit ils sont en train de préparer un attentat et dans ce cas-là c'est une procédure judiciaire (...) Soit ils sont en voie de grande radicalisation, et on les envoie dans un centre de déradicalisation", a-t-il détaillé faisant un parallèle entre les 70.000 personnes victimes de troubles psychiatriques qui font l'objet d'un internement administratif chaque année. "Ce qui est donc possible pour 70.000 personnes pour des raisons psychiatriques n'est pas possible pour 200-300 personnes ?", a-t-il demandé affirmant qu'il était possible de faire mieux et différemment.

Nicolas Sarkozy rejette la jurisprudence Balladur

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"Appliqueriez-vous la jurisprudence Balladur si vous étiez élu ?". La question est simple et la réponse l'est tout autant. L'ex-chef de l'Etat a assuré qu'il ne s’appuiera pas sur cette jurisprudence instaurée par l'ancien Premier ministre (1993-1955) : "Non. Je crois beaucoup à l'État de droit et à la présomption d'innocence (...) Le respect de la présomption d’innocence ça compte", a-t-il ajouté en faisant notamment référence à l'ancien maire de Toulouse Dominique Baudis, qui avait été faussement mis en cause dans une affaire liée au tueur en série Patrice Alègre. Des ministres mis en examen auraient ainsi une place légitime dans le gouvernement, si Nicolas Sarkozy était élu président de la République en mai prochain.

Éviter d'avoir "100 problèmes en France"

À Calais, la question des migrants est un problème central. Face au maire de Grand-Synthe, où un camp a été installé, Nicolas Sarkozy n'a pas hésité à citer Michel Rocard : "La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde". Sa position est claire : "L'Europe ne peut pas accueillir toute l'Afrique", a-t-il déclaré déplorant ainsi que la ville joue désormais le rôle de hub d'entrée au Royaume-Uni. "Nous ne sommes pas les garde-barrières de l'Angleterre", a-t-il dit, avant de se prononcer contre une dissémination des migrants situés dans la "Jungle" : "Il ne faut pas qu'à la place du problème de Calais, on se retrouve avec 100 problèmes en France".

Pas de retour en arrière sur le mariage pour tous

Sur le mariage pour tous, auquel 65% des Français sont favorables à son maintien, Nicolas Sarkozy reconnaît avoir changé d'avis. Auparavant pour l'abrogation de la loi, il est désormais pour que la législation reste en l'état. "J'ai réfléchi, j'ai évolué, j'ai hésité", explique l'ancien chef de l'État qui fait de ce revirement un avantage en ironisant sur ceux qui ont "des idées très tranchées".
Le chef de l'État n'a cependant pas manqué de tacler la gauche, à qui il reproche d'avoir fait du mariage pour tous un débat national : "Jamais je n'aurais pu imaginer qu'on parle autant de la vie sexuelle dans le débat politique". Il estime ainsi que François Hollande a fait de ce débat une opposition entre "les Français modernes, ceux qui comprenaient, et les ringards". Nicolas Sarkozy considère par conséquent "que la France a bien d'autres problèmes que rouvrir la guerre sur le mariage pour tous". L'ancien président des Républicains a tout de même tenu à préciser qu'il reste "opposé à la gestaion pour autrui pour les couples homosexuels comme pour les couples hétérosexuels".

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