Nadine Morano : "Je regrette que mes propos aient été instrumentalisés"

La polémique ne cesse d'enfler depuis la sortie polémique de Nadine Morano sur le plateau d'On n'est pas couché. En évoquant la France comme un pays de "race blanche", la députée européenne s'est retrouvée marginalisée au sein de son propre parti, Les Républicains. François Fillon a tout d'abord salué la population d'Outre-mer sur Twitter avant qu'Éric Ciotti ne parle d'une "faute". Mais le coup de grâce est venu de la part de Nicolas Sarkozy, qui a saisi le Comité d'investiture. Le président du parti n'a pas hésité à remettre en cause sa candidature en Meurthe-et-Moselle dans le cadre des élections régionales, comme le réclamait Jean-Christophe Lagarde (UDI). 

Invitée à l'antenne de RTL, Nadine Morano estime que "tout est allé trop loin. Quand je lis cette phrase, c'est une interprétation de la littérature. Je regrette que mes propos aient été instrumentalisés, en voulant y donner une teinte de différenciation entre les races. Ce n'est absolument pas ce que j'ai voulu, ce que j'ai pensé ou ce que j'ai exprimé". Elle précise être "engagée contre le racisme, pour l'amour des autres, pour la cohésion sociale. J'ai grandi dans les cités, je sais ce que c'est le multiculturalisme".

Il faut que chacun mesure sa raison, s'écoute parler et voit que ça ne méritait pas une telle ampleur

Nadine Morano

L'eurodéputée assure qu'elle ne fait "pas de la politique pour un poste mais pour un engagement". Elle ajoute : "Ce qui est important pour moi, c'est le sens du devoir. Je suis déçue qu'il puisse avoir des actions dans ma propre famille politique. Je ne vois pas comment je me présenter d’excuses à quelqu'un qui dit que je suis porte-parole du Ku Klux Klan. Il faut que chacun mesure sa raison, s'écoute parler et voit que ça ne méritait pas une telle ampleur".

Concernant sa relation avec Nicolas Sarkozy, Nadine Morano rappelle avoir "une histoire commune dans le gaullisme. Il sait ce que je pense et je sais ce qu'il en pense de cette France pour laquelle on travaille ensemble. Je ne renierai jamais ma famille politique. J'ai tenu des propos qui relèvent du gaullisme".