Nadine Morano critique "l'opération de communication" du Pape avec les réfugiés syriens

Nadine Morano ne goûte que très peu à l'initiative du pape François ayant ramené au Vatican douze réfugiés syriens de son voyage sur l'île grecque de Lesbos, samedi 16 avril. "Je ne suis pas en colère parce qu'il a ramené des réfugiés syriens. Je dis simplement qu'on attend du pape autre chose qu'une opération de communication un peu maladroite", estime-t-elle, mercredi 20 avril, au micro de RTL. Gênée par "le fait de tirer au sort" les familles qui ont pu revenir avec le pape, l'ancienne ministre ne croit pas "que ce soit utile de mener ce genre d'opération" qui "ne règle rien sur le fond".

Selon elle, les réfugiés attendent autre chose pour se sortir de leur situation difficile. "La charité ne demande pas le déracinement. La vraie charité, c'est de se dire comment on peut faire pour permettre à tous ces gens qui n'ont pas envie de partir de leur permettre de rester chez eux. (...) Tous ces réfugiés ne veulent pas être déracinés et venir chez nous en Europe", ajoute la candidate à la primaire de la droite et du centre.

Peu en phase avec le pape François, Nadine Morano estime que ce dernier ne doit pas oublier son "rôle politique majeur" et devrait "s'inspirer de la démarche avec une grande hauteur de vue de Jean-Paul II" en faisant référence à son discours du 2 juin à l'Unesco où "il parlait des nations et de culture".