"Je serai députée, dimanche". Arrivée en deuxième position (20,23%) au premier tour des élections législatives dans la 18e circonscription de Paris, Myriam El Khomri affiche un certain optimisme pour le second scrutin bien qu'elle se trouve en ballottage défavorable vis-à-vis de son adversaire Pierre-Yves Bournazel (31,76%). Sur le papier, cette confrontation semble être fratricide car les deux candidats soutiennent le gouvernement. D'un côté, le jeune élu Les Républicains bénéficie du soutien (prudent) du Premier ministre Édouard Philippe. De l'autre, l'ancienne ministre socialiste revendique celui d'Emmanuel Macron qui ne s'est pas publiquement exprimé sur le sujet. Reste qu'aucun des deux n'a été investi par La République En Marche.
Alors comment différencier ces deux candidats ? Au micro de RTL, Myriam El Khomri invoque la "réalité" du "clivage droite-gauche" et souhaite rappeler l'adhésion de son concurrent au parti Les Républicains : "Je suis une candidate de gauche. Pierre-Yves Bournazel a été contre le mariage pour tous il y a quelques années, il a parrainé François Fillon (...) et il est contre le logement social dans l'ouest parisien".
Réfutant toute "panique à bord" dans sa campagne, en réponse aux attaques de son concurrent, Myriam El Khomri défend un positionnement "cohérent" par rapport à ses idées politiques et sa collaboration avec Emmanuel Macron sous la présidence de François Hollande : "J'ai été la collègue au gouvernement d'Emmanuel Macron. Nous avons présenté ensemble la loi Travail en Conseil des ministres. Que nous ayons des convergences, ce n'est pas aujourd'hui qu'on l'apprend. On a eu aussi des divergences au moment de la loi Travail. Mais on a su, l'un et l'autre, respecter les positions et avancer ensemble. Je veux que ce quinquennat réussisse".
Si elle est élue, celle qui se revendique "socialiste" et précisément "social-démocrate" ne souhaite pas se situer "dans une logique d'opposition" mais plutôt de "construction" et de "soutien bienveillant et exigeant" face au gouvernement. "Je ne renie pas mes convictions. (...) Je considère qu'il faut des sociaux-démocrates dans cette majorité présidentielle. C'est la ligne que je représente. Le dépassement auquel nous invite le président de la République, ce n'est pas l'effacement ou le reniement de ses propres convictions", soutient-elle.
"Oui", Myriam El Khomri votera donc bien la confiance au gouvernement sur les bancs de l'Assemblée nationale. Quant à la future loi Travail, qui nécessitera l'aval des députés pour qu'elle puisse être appliquée par ordonnances, l'ex-ministre semble également prête à donner son assentiment. Tout en précisant que cela "dépendra du contenu", elle explique : "Le gouvernement souhaite apporter plus de démocratie dans l'entreprise. C'est le prolongement de la loi que j'ai portée en août 2016. Tout l'enjeu, c'est l'équilibre qui sera porté au contenu de ce texte".
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