Marine Le Pen était au Zénith de Lille ce 26 mars pour rencontrer ses sympathisants du Nord. Pendant une heure, la candidate du Front national a insisté sur l'euroscepticisme que revêt son programme, s'est exprimée sur la crise que traverse la Guyane en imputant la faute au gouvernement, et n'a pas manqué de tacler le candidat Emmanuel Macron, son principal rival dans la campagne, qui la bat aux deux tours selon un récent sondage.
Fraîchement rentrée de Moscou où elle a rencontré le président russe Vladimir Poutine et fait, entre autres activités, un selfie avec un député russe homophobe et antisémite, la candidate a mis l'accent sur son dynamisme à l'international, puisqu'elle était également en Afrique cette même semaine et rencontré le président tchadien Idriss Déby. Elle a également insisté sur le retour à un État fort, basé sur un "patriotisme économique, pour nos petites entreprises, pour nos exploitations agricoles".
"Il est temps, enfin, que l'Outre-Mer soit traitée à la hauteur de la chance qu'elle représente pour notre pays !" Sur la crise traversée par la Guyane française, qui s'apprête à entrer dans une grève générale à compter de ce lundi 27 mars, la candidate du Front national a dénoncé un "service cruellement minimum" du pouvoir et taclé l'action gouvernementale hors du continent hexagonal. "La réalité est que depuis dix ans, les gouvernements successifs se sont contentés pour l'outre-mer d'un service qui, à force d'être cruellement minimum, en est devenu coupablement insuffisant", a lancé Marine Le Pen, qui promet de nommer "un ministre de l'Outre-Mer et de la Mer qui, en Guyane, luttera contre l'insécurité et pour le développement".
"Macron, c'est le hollandisme, sans le courage d'assumer le bilan." Devant une foule enthousiaste et pour le moins réceptive aux piques à l'égard d'Emmanuel Macron, Marine Le Pen ne s'est pas fait prier pour multiplier les critiques à l'égard de son principal adversaire. Qualifiant ce dernier de "Jean-Claude Van Damme de la politique" parce qu'"on ne comprend pas ce qu'il dit ni ce qu'il fait", elle a insisté sur l'argument selon lequel le leader d'"En Marche !" est le candidat d'un système qu'elle dit honnir. "Parmi la poignée de grands patrons qui possèdent les médias, la plupart roulent pour Macron, y compris France Télévisions !", a lancé la candidate.
Simultanément au meeting, environ 450 personnes ont manifesté dans le centre de Lille pour protester contre le meeting qui se tenait au même moment. Fixé à 15 heures place du marché de Wazemmes, à deux kilomètres du Zénith de Lille, le rassemblement s'est ensuite poursuivi dans les rues de la capitale des Flandres. "De Le Pen au PS : les Fafs en PLS" (les fascistes à terre), pouvait-on lire sur une grande banderole en tête de la manifestation, signée Antifa, dont les membres ouvraient le cortège. Celui-ci était également composé de militants CGT, FSU, du Mouvement des jeunes communistes ou de la Ligue des droits de l'Homme. "Tout le monde déteste le FN", "Pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartier pour les fachos", "Marine casse-toi, Lille est Antifa", scandaient aussi les manifestants.
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