Pour Ségolène Royal, il n'y a pas eu de violation des droits de l'Homme à Cuba sous le régime de Fidel Castro. La ministre de l'Écologie, qui assistait ce week-end aux obsèques de l'ex-président cubain, a provoqué une belle polémique. Pourquoi a-t-elle dit cela ? Il y a les mauvaises langues qui racontent qu'elle convoite un poste à l'ONU et qu'elle aimerait bien avoir les faveurs des pays sud-américains. Franchement, si elle veut vraiment intégrer les Nations Unies, il n'est pas sûr que de tels propos plaident pour son arrivée.
Ségolène Royal va très loin, même si elle a un peu rétro-pédalé pendant le week-end. Elle parle de "désinformation" concernant les violations des droits de l'Homme. Cela voudrait donc dire qu'à Cuba il n'y a jamais eu de censure ni de pression. Cela voudrait donc dire que l'on aurait inventé des prisonniers politiques, qu'il n'existe pas d'exilés cubains en France.
Gros problème : la ministre n'exprime pas la position de la France. Elle contredit presque le Président Hollande qui, au moment de la mort de Castro, avait dans un communiqué pointé "les espoirs et les désillusions" de la révolution cubaine. Le chef de l'État avait rappelé que la France, même si elle contestait l'embargo américain, avait toujours "dénoncé les atteintes aux droits de l'Homme".
Ségolène Royal vient nous expliquer qu'à Cuba il faut aussi s'arrêter sur "la propreté et la sécurité remarquables sur l'île". Comme dit François Bayrou, "les bras nous en tombent". On peut reconnaître que Fidel Castro a été une figure historique des non-alignés avant la crise des missiles. On peut dire qu'il a incarné la résistance aux Américains et au dictateur Batista. Mais on ne peut pas nier que depuis près de soixante ans il y a une répression des opposants politiques à Cuba. On ne peut pas dire que Cuba est une démocratie même si le régime s'est ouvert.
Ce n'est pas la première fois que Ségolène Royal sort des sentiers battus (pour ne pas dire une bourde). C'est même un peu sa marque sa marque de fabrique. Parfois elle tombe bien. Parfois elle tombe à côté de la plaque, jusqu'à provoquer des polémiques. Souvenez-vous de sa campagne présidentielle de 2007, lorsqu'elle avait salué à Pékin "la rapidité de la justice chinoise".
C'est évident, la Chine détient le record d'exécutions. Pour aller vite, ça va vite. On pensait que la "bravitude" y était pour quelque chose à l'époque. Non ! Visiblement, les voies de Ségolène Royal restent impénétrables.
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