Les Républicains : Estrosi dénonce le "danger de la logique d'exclusion" de Wauquiez

Rien ne va plus dans les rangs républicains. Ce samedi 23 juin, Christian Estrosi a mis en garde son propre parti. "J'alerte ma famille politique sur le danger de la logique de l'exclusion", a lancé le maire de Nice, interrogé par le Parisien Dimanche sur l'éviction de Virginie Calmels du poste de numéro 2 du parti, en conflit ouvert avec le président Laurent Wauquiez.  

"La droite ouverte a toujours laissé de l'espace au débat (...) Où est-il écrit dans nos statuts que pour être militant il faut être d'accord en tout point avec le chef ? ", a renchérit l'édile. "Les positions des uns et des autres ne sont pas irréconciliables. Si je reste aux Républicains, c'est parce que je conserve cet espoir", a assuré l'ancien ministre, notant que "la nomination de Jean Leonetti (à la place de Virginie Calmels, ndlr) est un signe d'ouverture intéressant". 

Christian Estrosi, à qui certains membres des Républicains reprochent un éloignement au profit du parti présidentiel, a une nouvelle fois réfuté l'accusation. Pour autant, il a expliqué qu'il pourrait "quitter Les Républicains" si le parti "emprunte définitivement les voies qui auraient rompu" avec ce qu'il est.

"Quand je vois que ça ne dérange pas trop nos dirigeants quand Thierry Mariani (ancien ministre LR, ndlr) appelle à une union avec le FN, ça me pose un problème", a expliqué l'élu LR à titre d'exemple, se disant lui-même marginalisé. Et de conclure : "Est-il normal que, quand vous ne pensez pas tout à fait comme le chef, le chef désigne des cadres locaux qui s'attaquent à vous au quotidien, avec la même violence que le PS ou le FN ? C'est ce qui se passe chez moi".