"Je ne veux pas affaiblir le Parti socialiste, je veux le remplacer". La sentence est tombée : Jean-Luc Mélenchon a annoncé qu'il serait candidat aux élections législatives à Marseille. "Je compte me proposer dans la quatrième circonscription, ce dont je me suis déjà entretenu avec les animateurs locaux. Mais j'ai besoin pour mener ce combat de l'appui de tous et de toutes dans toute la ville. En effet, vous le comprenez, cette bataille prendra une forme particulière compte tenu de ma présence en tant que si récent candidat à la présidentielle", explique-t-il dans une lettre que s'est procurée Le Monde.
Cette élection prend une importance toute particulière pour l'ancien candidat à l'élection présidentielle. La France Insoumise ne présentera pas de candidats aux législatives face à des députés communistes sortants ayant parrainé la candidature présidentielle de Jean-Luc Mélenchon, a annoncé son directeur de campagne, Manuel Bompard.
Face aux accusations de parachutage, Jean-Luc Mélenchon répond : "Bah oui, je suis parachuté partout. Je suis partout chez moi. La France est ma patrie". Le candidat malheureux de La France Insoumise à l'élection présidentielle affirme que son mouvement "sera sans doute" celui "qui rassemblera le plus de députés. Nous sommes candidats partout, avec comme objectif gouverner le pays et constituer une nouvelle majorité", indiquait-il lors de la convention nationale des candidats de son mouvement, à Villejuif.
Pourquoi choisir Marseille ? Lors de l'élection présidentielle, le candidat y a récolté 24,82% des voix et a devancé les autres candidats. Marine Le Pen y avait obtenu 23,66%, Emmanuel Macron 20,44%, François Fillon 19,81% et Benoît Hamon 5,30%. "Je ne vais pas faire le petit modeste, je sais que c’est un événement (...) Comme s’il fallait demander un passeport pour venir", a-t-il indiqué "dans cette ville, il n’y a que des parachutés !". Le meeting du candidat en tête sur le Vieux-Port avait "marqué une accélération dans sa campagne" et donné un "signal clair" des Marseillais en sa faveur, a-t-il estimé. La circonscription sur laquelle il a jeté son dévolu, la 4e des Bouches-du-Rhône, est celle qui lui a été le plus favorable (39% au premier tour). FranceTV rappelle que lors de la campagne présidentielle, Jean-Luc Mélenchon avait tenu un meeting dans la cité phocéenne. Il y avait rassemblé 70.000 personnes.
Cette 4e circonscription représente aussi un enjeu bien particulier. "Cette circonscription couvre l’hypercentre populaire de Marseille, soit trois arrondissements parmi les plus pauvres de France, et quelques zones plus aisées des 5e et 6e arrondissements. Elle englobe aussi le Vieux-Port (...) 'C’est le centre-ville, symboliquement fort, avec une population très mélangée, en difficulté sociale. J’ai poussé à fond pour que Jean-Luc vienne ici', assure l’écologiste Sophie Camard, l’ex-chef de file EELV-Front de gauche aux régionales 2015, qui, désormais sans parti, a accepté d’assurer le rôle de suppléante", explique Le Monde.
Le PCF a annoncé le retrait de son candidat dans la 4e circonscription comme "preuve de (sa) volonté de rassemblement", malgré des discussions suspendues au niveau national. Si plusieurs élus locaux écologistes ont aussi manifesté leur satisfaction face à l'arrivée de Jean-Luc Mélenchon, l'accueil est glacial chez les responsables politiques des autres partis.
Les envies législatives de Jean-Luc Mélenchon ne conviennent pas au socialiste Patrick Mennucci, candidat à sa réélection dans cette circonscription. Le député PS des Bouches-du-Rhône a accusé le leader de La France Insoumise de se comporter comme "un godillot" et d'être "arrangeant avec le Front national". "Il a dit qu'il allait m'offrir une bouillabaisse, c'est juste la démonstration qu'il n'a rien compris, parce que la bouillabaisse, c'est un plat de touristes à Marseille. Les Marseillais n'en mangent quasiment jamais", a lancé expliqué Patrick Mennucci sur RTL.
"Jean-Luc Mélenchon fait tout pour passer pour un Marseillais. Bientôt, il va se mettre à jouer aux boules et à boire du pastis. Tout cela est absolument lamentable. Personne ne dit qu'il faut être Marseillais pour être candidat dans la cité phocéenne. Je vous dis juste qu'il faut un peu d'amour pour Marseille. Et je trouve que Jean-Luc Mélenchon se comporte un peu dans cette affaire-là comme un condottiere, ou un godillot plutôt (...), en pensant que nous sommes un chiffre. Il est arrangeant avec le Front national. Il ne se prononce pas pour le candidat des démocrates, Emmanuel Macron, à l'élection présidentielle et, là, il choisit une circonscription dont le Front national n'a absolument rien à faire", a-t-il ajouté.
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