Cette fois, l'avenir politique de François Fillon s'assombrit sérieusement. L'ancien candidat de la droite a mis fin au faux suspense. Il ne prendra pas la tête de la bataille des élections législatives. "Je n'ai plus la légitimité pour mener" le "combat" des législatives, a-t-il déclaré lors du bureau politique du parti qui se réunissait dans l'après-midi du lundi 24 avril. "Je vais devenir un militant de cœur" qui va penser (sa) vie autrement", a ajouté l'ancien premier ministre de Nicolas Sarkozy. "Ce combat (des élections législatives), il est désormais entre vos mains. Je n'ai plus la légitimité pour le livrer avec vous. Je vais redevenir un militant de cœur parmi les autres. Je vais devoir penser ma vie autrement, panser aussi les plaies de ma famille". François Fillon a quitté la réunion après quelques minutes, en ayant de nouveau appelé le parti Les Républicains à l'unité. "L'élection présidentielle est une chose: il s'agit d'éviter à notre pays le choc de l'extrême droite (...) Mais, avec les législatives, une autre bataille commence. J'ai la certitude que Les Républicains peuvent obtenir un score favorable, qui sera utile à la France", a-t-il poursuivi.
Un peu plus tôt dans la journée, Les Républicains organisaient un comité politique, au cours duquel les principaux responsables du parti ont laissé éclater leurs divergences sur un appel explicite à voter ou non Emmanuel Macron, optant finalement pour un compromis excluant l'abstention au second tour de la présidentielle. Les principaux ténors, tels que Nathalie Kosciusko-Morizet, Xavier Bertrand, Christian Estrosi, Jean-François Copé, Thierry Solère, Gérard Larcher et Luc Chatel, se sont heurtés à la position du "barrage au Front national", défendue par le sarkozyste Laurent Wauquiez.
"C'est suicidaire de se rallier à Macron et ensuite, aux législatives" - au cours desquelles Les Républicains et l'UDI seront partenaires - "d'appeler à se battre contre lui", a argué le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Jean-Frédéric Poisson, Éric Ciotti et François Baroin étaient sur la même position. Celui qui avait été pressenti pour être le premier ministre de Nicolas Sarkozy d'abord et de François Fillon ensuite, avait indiqué dimanche soir qu'il voterait Emmanuel Macron "à titre personnel." "Pour éviter l'implosion" des Républicains, "on ne (devait) pas imposer le vote Macron", analyse-t-il.
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