Les défaites présidentielles laissent des traces au sein de la droite républicaine. Cinq ans après la guerre fratricide pour la présidence de l'UMP entre partisans de Jean-François Copé et François Fillon, Les Républicains - ex-UMP- sont à nouveau au bord de l’implosion, quand bien même la campagne pour la présidence du parti n’a pas commencé.
Depuis le ralliement de plusieurs ténors du parti au gouvernement sous l’égide d’Édouard Philippe, mais aussi depuis la session d’une douzaine de députés LR au sein des constructifs, le parti refondé par Nicolas Sarkozy est aux abois.
Parmi les partisans de François Fillon et Nicolas Sarkozy, de nombreuses voix s’élèvent chez les Républicains pour réclamer l’exclusion des apostats à l’occasion du bureau politique des Républicains dans la soirée du 11 juillet. Désigné comme le responsable de la fracture des Républicains à l’Assemblée nationale, le député des Hauts-de-Seine Thierry Solère ne s’inquiète pas face à ses menaces.
Si jamais le bureau politique du 11 juillet venait à prononcer une exclusion à son encontre, l’organisateur de la primaire de la droite et du centre à d’ores et déjà annoncé qu’il saisirait la Commission des Recours du Mouvement pour contester cette décision. Auprès du Figaro, ce proche de Bruno Le Maire fait d’ailleurs remarquer que de nombreuses personnalités ayant rejoint Emmanuel Macron font partie de ladite commission : "Je pense qu'il n'y a aucune raison qu'on soit exclu.
Et si on devait l'être ça serait illégal, et donc on déposerait un recours devant la commission des recours où il y a Gérald Darmanin (ministre de l'Action et des comptes publics), Sébastien Lecornu (secrétaire d'État auprès Nicolas Hulot), et Gilles Boyer (conseiller d'Édouard Philippe à Matignon). Vous voyez, ça sera intéressant."
Comme le stipulent les statuts des Républicains, la Commission des Recours du Mouvement, "statue en cas de contestation par l’intéressé, sur toute décision disciplinaire prise à l’encontre d’un adhérent" et "comprend neuf membres, parmi lesquels deux délégués des fédérations départementales siégeant au Conseil National tirés au sort. Leur mandat dure deux ans et demi ans."
Et tant donné qu’un tiers de ses membres seraient susceptibles d’être exclus, et que de nombreux Républicains restés fidèles au canal historique du parti s’opposent à cette sanction, les éventuelles sanctions du bureau politique n’auraient que peu de chance d’aboutir.
En saisissant la Commission des recours, le parti ferait resurgir les douloureux souvenirs de la guerre Fillon-Copé, durant laquelle la commission des recours avait déjà été saisie pour contester le verdict de la COCOE (Commission d'organisation et de contrôle des opérations électorales). Selon les informations de BFM-TV, le bureau politique aurait déjà renoncé à prononcer des exclusions ce mardi 11 juillet et devrait se contenter de sommer les Constructifs de choisir entre leur appartenance aux Républicains ou à La République En Marche.
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