"La vague des aveux politique va encore enfler", décrypte Nicolas Domenach

"C’est la période des soldes. Avant les élections présidentielles, les politiques veulent solder le passé afin de retrouver une crédibilité pour l’avenir. Ce n'est pas gagné !", lance Nicolas Domenach. "C'est pour cela que la vague des aveux va enfler encore dans les semaines à venir, il vont tous passer au confessionnal médiatique, tous débordants de regrets pour confier leurs fautes passées", poursuit le journaliste, ajoutant que "cela fait moderne de donner en spectacle l'apparence théâtrale et maquillée d’authenticité du parler vrai". Doutant de leur sincérité, il note que tous les hommes politiques "ont en tête, profondément incrustée, la culture du déni gaullo-mitterandienne".

"N'avouez jamais ! Telle fut la règle de fer de Charles de Gaulle, comme de Jacques Chirac, et de François Mitterrand, qui répétait à son conseiller Michel Charasse : 'faire une bêtise, c’est idiot. Mais exprimer des remords ou des regrets, c’est une deuxième bêtise et une erreur'", analyse Nicolas Domenach. Et d'évoquer Lionel Jospin qui ne s’est jamais remis d’avoir avoué sa naïveté en imaginant que le chômage pourrait résoudre l’insécurité. Jacques Chirac l’avait alors exécuté d’une phrase : "La naïveté ce n’est pas une excuse, c’est une faute". À ses yeux, "ils avouent en masse, et chaque jour un peu plus, bien obligés à cause de l’échec de la politique et de son discrédit, à cause des médias modernes qui font pression".

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