François Fillon s'explique aujourd'hui face aux parlementaires LR, après ses "excuses aux Français", puis va tenter de s'offrir un peu d'air, sur le terrain, dans une campagne présidentielle quasiment à l'arrêt depuis 15 jours en raison des soupçons d'emplois fictifs de son épouse.
Devant plus de 200 journalistes à son siège de campagne à Paris hier, le candidat de la droite a défendu la "légalité" des pratiques qui lui sont reprochées, l'emploi passé de sa femme Penelope et de deux de ses enfants comme assistants parlementaires à l'Assemblée et au Sénat.
Le vainqueur de la primaire, qui voit sa légitimité remise en cause par l'enquête judiciaire dont il fait l'objet et par ses adversaires, doit aussi affronter le flottement manifeste dans son camp, même si officiellement les ténors Les Républicains le soutiennent.
"C'est une nouvelle campagne qui commence" a-t-il lancé pour tenter de remobiliser des troupes déboussolées. Hier, il a une nouvelle fois évoqué sa "colère froide" et martelé la "légalité" des activités incriminées.
Mais assurant "comprendre" que cela suscitait "l'émotion légitime" des Français, il a fait acte de contrition en présentant ses "excuses" pour cette "erreur": une "collaboration de confiance qui suscite aujourd'hui la défiance".
Pour expliquer son retard à riposter, l'ancien Premier ministre a argué avoir "mis du temps à reconnaître que le ciel (lui) était tombé sur la tête", les révélations du Canard lui ayant "mis un coup dans l'estomac".
Difficile d'imaginer pourtant qu'il parviendra tout à l'heure sur le terrain à faire comme si de rien n'était. Jeudi déjà, il s'était éloigné du "microcosme" en se rendant dans les Ardennes, mais avait dû consacrer une large partie de sa réunion publique à répondre aux accusations.
Et des questions restent en suspens: pensant discréditer un reportage d'Envoyé spécial diffusé jeudi dernier dans lequel Penelope Fillon disait, dans un entretien de 2007, n'avoir "jamais été réellement son assistante ni quoi que ce soit de ce genre", François Fillon a affirmé hier que l'auteure du reportage s'était dite "choquée" par l'utilisation de ladite interview.
"Faux", a aussitôt réagi sur Twitter la journaliste en question, la Britannique Kim Willsher, qui assure avoir seulement écrit un courriel à Penelope Fillon pour lui dire qu'elle était "désolée" des problèmes causés par l'entretien.
L'emploi de Penelope Fillon par La Revue des Deux Mondes entre mai 2012 et décembre 2013 n'a pas été abordé pendant la conférence de presse, alors qu'il intéresse également les enquêteurs.
La campagne de François Fillon est-elle relancée ? RTL vous invite à répondre à la question du jour.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte