Frédéric Péchenard : "Le voyou est mieux considéré que la victime"

Pour la première fois depuis 2001, 7.500 policiers se sont rassemblés, mercredi 14 octobre, devant le ministère de la Justice pour protester contre le laxisme du gouvernement. L’ensemble des syndicats de police s'est mobilisé après la fusillade au cours de laquelle un agent de la bac a été grièvement blessé par un détenu en cavale la semaine dernière.

Pour Frédéric Péchenard, directeur général et ancien patron de la Police nationale, il ne s’agit pas d’un "problème entre magistrats et policiers" mais de leur "ras-le-bol contre la politique pénale du gouvernement". Face à la "permissivité" de la politique de Christiane Taubira, le directeur général des Républicains affirme que "les voyous sont mieux considérés que les victimes."

Pas de problème d'effectif dans la police

Pour Frédéric Péchenard, le cœur du problème se situe au niveau de l'application des peines : "Je veux que les peines qui sont prononcées par les tribunaux soient exécutées." Selon le cadre des Républicains, 80 000 peines n'auraient pas été exécutées en France en 2014. "Faire sortir un braqueur, c'est faire prendre un risque aux policiers et aux gendarmes", analyse Frédéric Péchenard en faisant référence au drame du 5 octobre.

Les annonces faites par Manuel Valls pour lutter contre la hausse de la violence et de la grande délinquance n'ont pas convaincu le directeur général des Républicains qui préfère parler de "mesurettes" qui "ne sont pas à la hauteur du problème". L'ancien commissaire de police a aussi pris le contre-pied de Manuel Valls, quand le Premier ministre soulignait que son gouvernement avait renforcé les effectifs contrairement au précédent. Pour Frédéric Péchenard la police souffre plus d'un problème de moyens que d'effectif : "Je ne fais pas partie de ceux qui pensent que plus il y a de policiers, meilleure est la sécurité."

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