L'avenir d'Arnaud Montebourg en question
Après son départ du gouvernement, l'ancien ministre n'est pas le mieux placé pour prendre la tête du mouvement des "frondeurs".
"Je croyais nécessaire de reprendre ma liberté, tout comme Manuel Valls accepte de me la rendre", a déclaré lundi 25 août Arnaud Montebourg, pour annoncer qu'il ne serait plus ministre, après ses critiques envers l'exécutif.
Il a assuré sur TF1 qu'il s'était séparé avec le Premier ministre "en bons termes", et qu'il allait maintenant chercher du travail. Mais ce ne sera pas facile pour lui de capitaliser politiquement à court terme sur son limogeage.
Pas de siège à l'Assemblée
Avant cette crise, on répétait souvent à l'Elysée : "Arnaud Montebourg est trop fragile politiquement pour sortir du gouvernement". En effet, le voilà redevenu simple conseiller général de Saône-et-Loire, quand Benoît Hamon retrouve une place de député.
Il ne peut donc pas prendre la tête de la fronde à l'Assemblée, rôle qui va probablement revenir à l'ancien ministre de l'Éducation.
Des marqueurs dans l'opinion
Le créneau de la contestation à François Hollande est déjà bien occupé à gauche. Martine Aubry n'a pas dit son dernier mot et Cécile Duflot est de plus en plus critique. Mais Arnaud Montebourg a pour lui son talent d'orateur, et son score de 17% à la primaire socialiste de 2011.
Il a aussi quelques marqueurs qui lui permettent d'être identifiés par l'opinion, comme le "Made in France". Sur ces bases, il pourrait réactiver son mouvement "Des idées et des Rêves" qui se réunira début octobre.
D'ici là, on devrait le voir à l'université d'été du PS de La Rochelle en cette fin de semaine. L'occasion de tester auprès des militants socialistes sa popularité de désormais ex-ministre.
