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"L'affaire Darmanin ne peut pas tomber plus mal pour le gouvernement", dit Duhamel
ÉDITO - Le ministre de l'Action et des Comptes Publics est accusé de viol par une ancienne call-girl. Le gouvernement le défend malgré les appels à la démission venant notamment de son ancien parti, Les Républicains.
Gérald Darmanin, le 19 juillet 2017
Crédit : Martin BUREAU / AFP
Le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin est accusé de viol par une ancienne call-girl. Certains dans l'opposition demandent sa démission, une requête qui reste pour le moment prématurée. D'abord le fait qu'il y ait une enquête préliminaire, ça ne signifie pas qu'il y ait des indices ou des soupçons particuliers, puisque c'est automatique quand il y a crime, ce qui est le cas pour un viol.
Ensuite, parce que le cas a déjà été examiné et a déjà fait l'objet d'un classement. Et puis, s'agissant des ministres, on sait exactement ce qu'est maintenant la tradition. Depuis Bérégovoy et Balladur, quand un ministre est condamné, naturellement il doit quitter le gouvernement ; quand un ministre est mis en examen, il vaut mieux qu'il le quitte même s'il est présumé innocent ; quand il n'y a qu'enquête préliminaire, ça n'est pas le cas jusqu'à présent, il est préférable qu'il se retire.
Concernant Marielle de Sarnez ou encore François Bayrou, ce sont eux qui ont pris la décision de partir. Là, tout se passe dans la tête de celui qui est mis en cause selon qu'il est absolument certain de son innocence ou qu'il craint quand même d'être mis en examen. Il doit également évaluer les dégâts que ça peut causer sur le gouvernement.
Pour le gouvernement, cette affaire n'est pas seulement embarrassante, elle est pire que ça. Elle ne peut pas tomber plus mal, alors que la parole des victimes de violences sexuelles s'est libérée depuis l'affaire Weinstein.
