On se rapproche d'une candidature française aux Jeux olympiques de 2024. Longtemps réservée à l'idée d'une candidature olympique, Anne Hidalgo s'est montrée convaincue par l'étude de faisabilité remise jeudi 12 février par le mouvement olympique.
Anne Hidalgo n'a pas changé d'avis. Il est vrai vrai qu'elle n'a pas tellement aimé la façon un peu cavalière avec laquelle François Hollande, sans la consulter, avait annoncé sa volonté de voir Paris se porter candidate. Mais ce n'est pas vraiment pour ça qu'elle a freiné des quatre fers.
Anne Hidalgo, c'est plutôt : "Chat échaudé craint l'eau froide". Elle a vécu le camouflet de la candidature de Paris en 2005 à Singapour. Elle était la première adjointe de Bertrand Delanoe. Elle n'a pas oublié ce moment de déception quand la salle des fêtes de l'Hôtel de Ville s'est vidé et qu'elle a expliqué : "On fera mieux la prochaine fois". Ce ne sont pas de très bons souvenirs.
Tout le monde se souvient d'un Bertrand Delanoe partant à Singapour sûr de lui, et qui prend un gros coup sur la tête. Furax, il était allé s'enfermer à double tour dans sa chambre d'hôtel pendant des heures. On en sourit aujourd'hui, mais à l'époque ça avait fait été une déflagration.
Anne Hidalgo a-t-elle raison d'être prudente ? Disons qu'elle a retenue quelques leçons. Et notamment qu'une candidature sportive, ce sont les sportifs qui doivent la porter, pas les politiques ni les industriels.
Ce sont les sportifs qui doivent porter cette candidature
Alba Ventura
Qu'ont fait les Anglais ? L'homme qui a porté de bout en bout de la candidature des JO de Londres, c'est Sébastian Coe. L'ancien athlète, champion du demi-fond, est une icône là-bas.
Jean-François Lamour, l'ancien ministre des Sports de Jacques Chirac, faisait partie de l'équipée de Singapour. Il a vu les failles de la candidature parisienne. Il n'est pourtant pas copain avec Anne Hidalgo au Conseil de Paris - ils sont même adversaires. Mais il lui donne entièrement raison. Il sait de quoi il parle, lui le sportif, ancien champion olympique au sabre.
Pour la vouloir, tout le monde la veut cette candidature ! Il faut dire que cela fait un moment que ça nous passe sous le nez. Dans la classe politique, on est très enthousiaste. Il ne faut pas se fier qu'à la prudence de la maire de Paris.
Il faut entendre Manuel Valls en parler : "Les JO, c'est le rêve et on a besoin de rêve", affirme le Premier ministre. Il n'y a qu'à voir ce que la victoire des handballeurs a procuré le temps d'une finale.
Les JO, c'est le rassemblement, c'est la communion
Alba Ventura
Les Jeux olympiques, c'est le rassemblement, c'est la communion. C'est positif, c'est porteur de projet, c'est le rayonnement de la France. Si on osait, on dirait que c'est l'esprit du 11 janvier.
Il ne faut pas être naïf : un événement sportif comme ça, c'est aussi de la politique. Tout le monde a en tête Jacques Chirac et la Coupe du monde de 1998. Ce président était en phase avec son pays, à ce moment là : la France black-blanc-beur.
On ne peut pas ne pas imaginer François Hollande préparer sa réélection en mai 2017, et ne pas penser à la candidature de Paris en septembre 2017.
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