VIDÉO - "Jean-Marie Le Pen est devenu un obstacle au FN dans son expression publique", dit Wallerand de Saint-Just
REPLAY / INVITÉ RTL - La suspension du fondateur du Front national a été faite "pour le bien du parti et des élections à venir", explique Wallerand de Saint-Just.
À peine suspendu de la formation politique qu'il a créée, Jean-Marie Le Pen affiche ses ambitions et rêve déjà d'une nouvelle formation politique qui aurait des "centaines", voire des "milliers" d'adhérents. Wallerand de Saint-Just, qui était un proche du fondateur du Front national, estime que "ses propos et son expression publique représentent un obstacle considérable à la bonne marche du Front national. Les sondages donnent Marine Le Pen gagnante face à François Hollande au second tour. Dans une telle configuration, nous avons le devoir d'écarter les obstacles qui pourraient surgir sur la route et Jean-Marie Le Pen est devenu un obstacle au parti dans son expression publique".
L'ancien avocat reconnaît que la suspension de Jean-Marie Le Pen est "particulièrement raisonnable", mais "humainement, c'est extrêmement difficile. C'est d'autant plus pénible d'avoir à prendre ce genre de décision, mais c'était pour le bien du Front national et des élections à venir".
La phrase de Jean-Marie Le Pen peut parfaitement être ressentie comme antisémite
Wallerand de Saint-Just
Les tensions au sein du Front national ont démarré après des propos tenus par Jean-Marie Le Pen dans le magazine Rivarol. Jean-Marie Le Pen y (re)déclarait que la Shoah était "un détail de l'histoire". Selon Wallerand de Saint-Just, "cette phrase peut parfaitement être ressentie comme antisémite". Cependant, il précise que le fondateur du parti ne l'est pas.
Les Juifs ont des martyrs, les Catholiques aussi et nous savons qu'il ne faut pas y toucher. C'est une question humaine, pas politique
Wallerand de Saint-Just
Critiqué pour avoir tourné le dos à Jean-Marie Le Pen, le candidat aux élections régionales en Île-de-France rappelle avoir "toujours été l'avocat de Jean-Marie Le Pen. Dans ces conditions, j'étais tenu à une réserve. Les juifs ont des martyrs, les catholiques aussi et nous savons qu'il ne faut pas y toucher. C'est une question humaine, pas politique".
Wallerand de Saint-Just rappelle le parti "se fiche" de "l'origine des gens, la couleur de leur peau et leur religion". Concernant les déclarations de Jean-Marie Le Pen sur le maréchal Pétain, le trésorier du Front estime que le "maréchal Pétain a dirigé la France dans des circonstances extrêmement difficiles. Je n'ai pas d'opinion à ce sujet. Je ne veux pas faire d'anachronisme car je n'ai pas vécu à cette époque-là. Je m'en tiens à la règle prononcée contre lui".
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