"Je crois qu'il faut rappeler l'état réel de la France, [...] nous étions au bord du gouffre" en 2012, a déclaré Jean-Marc Ayrault ce mercredi 29 octobre. "Je l'ai dit, mais j'aurais peut-être dû le dire plus fort, plus clairement", a indiqué l'ancien Premier ministre dans l'émission "Questions d'Info" LCP-Le Monde-France Info-AFP. Est-ce un regret ? "Oui c'est mon regret, parce que c'était la condition pour que les Français comprennent le sens de l'effort", a répondu le responsable socialiste.
Interrogé sur le fait que François Hollande aurait, en début de quinquennat, préféré ne pas trop insister sur l'état de la France, l'ancien chef de gouvernement a répondu : "il n'a pas dit qu'il ne fallait pas parler de l'état de la France, il a simplement à l'époque évoqué qu'il ne fallait pas décourager le pays, peut-être espérant le retour de la croissance plus tôt que prévu", tout en confirmant ensuite que dire que le France était au bord du gouffre "pouvait être interprété" comme une manière de "décourager" la France.
Jean-Marc Ayrault a par ailleurs dit "regretter" l'abandon de l'écotaxe par la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, ainsi que l'absence de "remise à plat de notre système fiscal." "Je regrette qu'on ne le fasse pas", a-t-il affirmé, prenant l'exemple du prélèvement de l'impôt à la source. "On est le dernier pays de l'Europe occidentale avec la Suisse à ne pas l'avoir fait, moi je préconise qu'on le fasse, il faut reprendre ce chantier (...) Il n'est pas trop tard pour le reprendre".
Poursuivant sur la suppression de la première tranche de l'impôt sur le revenu, votée dans le budget 2015, Jean-Marc Ayrault a jugé: "Je ne dis pas que c'est une erreur pour les gens qui vont en bénéficier, je dis simplement que on voit bien que par petits bouts, ça ne fait pas une politique globale, une politique cohérente. Il faut au contraire faire attention à ce que l'impôt sur le revenu, qui est payé par de moins en moins de Français, qui repose sur 48% des contribuables, ça finit par créer un malaise et une incompréhension".
Sur la modulation des allocations familiales, incluse cette fois dans le projet de budget de la Sécurité sociale, Jean-Marc Ayrault a critiqué "la pédagogie de la réforme". "Il est ennuyeux de changer de pied à un an d'intervalle", a-t-il jugé. "J'exprime une conviction, et les faits me donnent finalement raison, me confortent dans cette conviction", a-t-il conclu.
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