Hollande enchaîne-t-il les commémorations pour fuir la politique intérieure ?
Avec 15 commémorations en 6 mois dont 3 cette semaine, François Hollande en fait beaucoup. "Pour élaborer une histoire commune", se défend-il. Ses détracteurs l'accusent de se réfugier dans l'Histoire pour capitaliser sur des sujets consensuels.
Il est présent sur tous les fronts mémoriels. Cette année, entre le centenaire de la grande guerre et les 70 ans du débarquement en Normandie, le chef de l'État a sauté sur toutes les occasions pour organiser et participer à des cérémonies de commémoration.
"Il faut dépasser les histoires nationales pour élaborer une histoire commune" confie le Président. Tant pis si certains l'accusent de fuir la politique intérieure pour se réfugier dans l'Histoire. L'Élysée rappelle que "ce n'est pas le président de la République qui choisit les dates de commémorations".
Des sujets consensuels avant une rentrée compliquée
D'un point de vue purement politique, faire du mémoriel présente pas mal d' avantages. Difficile pour l'opposition d'attaquer lorsqu'on honore la mémoire de soldats morts pour la patrie. Et puis, ce sont des sujets consensuels dont les Français sont friands. Parler d'anciennes guerres permet au Président de faire le lien avec l'actualité : l'Ukraine, la Syrie, Gaza...
François Hollande sait que septembre sera difficile. La croissance n'est pas là, les chiffres du chômage continuent de grimper. Pour l'instant, sur tous ces sujets, il s'offre quelques vacances et laisse Manuel Valls annoncer les mauvaises nouvelles.
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