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Grève des taxis : "On ne peut pas interdire l'uberisation", prévient Alba Ventura

REPLAY / ÉDITO - La journaliste revient sur la mobilisation des taxis contre les dérives des voitures de transport avec chauffeur.

Alba Ventura
Crédit : RTL
Grève des taxis : "On ne peut pas interdire l'uberisation", prévient Alba Ventura
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Grève des taxis : "On ne peut pas interdire l'uberisation", prévient Alba Ventura
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Alba Ventura & Loïc Farge
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Les taxis font entendre leur colère depuis mardi 26 janvier. Bilan de leur première journée d'action : vingt-deux interpellations, un rendez-vous à Matignon et la nomination d'un médiateur. Sauf qu'un médiateur, c'est comme un nouveau rapport sur les 35 heures : ça sert à gagner du temps. Vous ne savez pas quoi faire sur un dossier ? Les esprits s'échauffent ? Eh bien, vous nommez un médiateur. Dans cette affaire des taxis, ce n'est pas le premier médiateur. Ils en ont déjà nommé un l'an dernier. On essaie peut-être de gagner du temps, mais c'est surtout du temps perdu.
Ce qui n'est pas légitime, c'est de laisser des taxis bloquer le périphérique, les axes routiers, de les laisser brûler des pneus, empêcher les gens de circuler ou de prendre des avions, alors que l'on est en plein état d'urgence. Souvenez-vous : au moment de la COP21, on a interdit les manifestations d'écologistes. Et là, non seulement on les laisse faire mais, en plus, on les reçoit à Matignon.

Retour en arrière impossible

Les taxis, c'est un monopole qui a trente ans, qui a été largement conforté par l'État. Les taxis, c'est un petit monde qui fait ce qu'il veut comme il veut depuis un bout de temps. Cela donne des stations de taxis complètement vides où vous attendez une demi-heure. Cela donne des gens qui vous refusent systématiquement votre carte bleue. Et un beau jour, avec Internet, sont arrivés Uber et Heetch. Tout a été révolutionné. Les taxis n'ont pas fait grand-chose pour s'adapter et les gouvernements n'ont pas su réagir. Et maintenant, c'est la panique. Le problème, c'est que l'on ne va pas revenir en arrière. Qu'on le veuille ou non, on ne peut pas interdire ce que l'on appelle l'uberisation.

Les taxis, c'est un petit monde qui fait ce qu'il veut comme il veut depuis un bout de temps

Alba Ventura

Que faire ? II faut organiser, il faut fixer des règles, il faut prendre des décisions. Ce n'est pas le seul secteur qui est soumis à la concurrence. Concernant les indépendants qui ont perdu de l'argent, parce qu'ils ont investi très cher dans leur licence, il faut les aider, voire les indemniser. D'autres pays l'ont fait. Quant aux grosses compagnies, il faut les faire évoluer. Il faut réguler Uber et les autres VTC.

Éternels bloquages

Mais tout cela va bien au-delà des taxis. On est face à un enjeu considérable. L'ubérisation de la société, ce n'est pas seulement Uber ou les sites de covoiturage. C'est aussi des maisons et des appartements que l'on s'échange, en passant par Airbnb. Ce sont aussi des sites qui vous proposent de manger à la maison comme au restaurant. C'est une nouvelle façon de consommer. Ce n'est pas l'idéal, ça fait des dégâts. Mais ça existe.

À lire aussi

Il y avait une loi qui devait tenir compte de toutes ces  évolutions, c'était la loi Noé (Nouvelles opportunités économiques) d'Emmanuel Macron. Elle a été enterrée. Elle va être éparpillée façon puzzle dans plusieurs textes. C'est encore une occasion manquée. C'est comme pour le Code du travail. Nous restons bloqué sur des sujets qui ont trente ans, alors que la vie économique change tous les jours.

Les carnets du jour

Le "joyeux séminaire" à huis clos du FN aura lieu du 5 au 7 février. Évidemment cela n'aura rien de "joyeux", parce qu'il s'agit d'aborder tous les sujets qui fâchent et de crever les abcès. Tout le monde a été prié de laisser son téléphone portable de côté et de faire des efforts. Florian Philippot et Marion Maréchal sont invités à partager la même table (on sait qu'ils ne s'aiment pas beaucoup). Tout a été prévu pour dormir sur place et profiter, pourquoi pas, de la verdure. Le lieu est tenu secret. On sait seulement qu'il se tiendra à une heure de Paris. Vous connaissiez les stages d'intégration ? Ça, c'est le stage pour éviter la désintégration. D'autres partis pourraient s'en inspirer.

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