Frappes en Syrie : sur RTL, Bruno Retailleau craint "les effets pervers"
INVITÉ RTL - Le président du groupe Les Républicains au Sénat ne voit pas comment les frappes des États-Unis, de la France et du Royaume-Uni peuvent "faire avancer la paix" en Syrie.

Si Emmanuel Macron a ouvertement défendu les frappes de la coalition occidentale en Syrie, Bruno Retailleau s'est montré beaucoup plus critique. "On soutient un pays, on rend hommage aux forces armées mais on doit avoir de la distance. Je ne soutiens pas l'action française en Syrie. Je ne vois pas en quoi rajouter la guerre à la guerre puisse faire avancer la paix", a déclaré le président du groupe Les Républicains au Sénat.
Invité de RTL ce lundi 16 avril, il regrette dès lors que "la voix de la France" disparaisse alors dans "le fracas des tweets de Donald Trump, qui sont souvent déconcertants". "Si on devient seulement l’auxiliaire des États-Unis alors cette singularité n'existera plus et on ne nous reconnaîtra plus", glisse-t-il contestant ouvertement la "légalité" de cette attaque.
Une préoccupation qui n'est pas isolée pour Bruno Retailleau. Ce dernier se montre particulièrement critique et craint également les conséquences d'une telle offensive. "Je crains les effets pervers de ce genre de frappe", ajoute-t-il rappelant que "notre ennemi numéro 1, c'est le terrorisme islamiste".
Un débat "utile" et "démocratique"
Les parlementaires débattront, sans voter, de l'opération militaire menée par Paris, Londres et Washington contre la Syrie ce lundi 16 avril. "Il est à la fois utile et démocratique", assure Bruno Retailleau.
Interrogé sur la possibilité de "faire la paix" en se livrant à des "actes de guerre", Emmanuel Macron a contesté "faire la guerre" lors de son interview face à Edwy Plenel et Jean-Jacques Bourdin. "La France n'a pas déclaré la guerre au régime de Bachar al-Assad", a martelé le chef de l'État.
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