La magie n'a pas opéré. François Hollande s'est adressé
directement aux Français, jeudi 14 avril dans l'émission Dialogues Citoyens. À un
an de l'élection présidentielle, l'enjeu était de taille pour le président de
la République, qui fait face à la montée du chômage, aux manifestations des
jeunes dans la rue contre la loi Travail et à la reculade sur la déchéance de
nationalité. Sa prestation n'a donc pas convaincu les quatre citoyens, présents
sur le plateau pour l'interroger. Sur les réseaux sociaux, François Hollande
s'est aussi attiré les foudres des internautes, après avoir annoncé que la France "va mieux".
C'est lorsqu'il a commenté les déclarations et les actions politiques au sein de son
gouvernement que François Hollande s'est le mieux illustré. La veille de l'interview, Manuel Valls s'était plié au même
exercice dans les colonnes de Libération. Le Premier ministre avait lancé le
débat sur le port du voile à l'université. "Aujourd'hui, la laïcité est
confrontée à la montée de l'islam radical mais aussi à la place de l'islam dans
nos sociétés. Je crois en mon pays, à son message et à ses valeurs universelles".
Interdire le foulard islamique à l'université ? "Il faudrait le
faire", expliquait Manuel Valls.
Interrogé sur cette question, François Hollande a répondu : "Non, il n'y aura pas d'interdiction à l'université. L'université est un lieu de liberté avec des règles qui ont toujours été celles de la liberté politique, syndicale, religieuse (…) Il n'y aura pas de loi sur le voile et il n'y a aucune règle constitutionnelle qui d'ailleurs ne le permettrait". Le président de la République a cependant reconnu que ce qu'a dit le Premier ministre "était très juste", "on ne peut pas dans l'université avoir du prosélytisme, de l'intrusion dans les cours, avoir une pression sur un certain nombre d'enseignements". Selon notre éditorialiste politique, Alba Ventura, "il a tenté de réaffirmer son autorité sur Manuel Valls".
Autre cible des piques de François Hollande : Emmanuel Macron. Après le lancement de son mouvement politique "En Marche" et l'interview de son épouse dans Paris Match, le ministre de l'Économie a été en
porte-à-faux avec la volonté affiché du chef de l'État de réformer jusqu'au
bout. Le chef de l'État a rappelé que son ministre est "un promoteur
de l'innovation technologique, c'est sa tâche. Ensuite, qu'il veuille
s'adresser aux Français, aller chercher des idées nouvelles, aller les
convaincre, je ne vais pas l'en empêcher (...) Il doit être dans l'équipe, sous
mon autorité".
Et d'insister : "Il est dans l'équipe et sous mon
autorité (...) J'en suis sûr parce que c'est, entre nous, non pas simplement
une question de hiérarchie, il sait ce qu'il me doit, c'est une question de
loyauté personnelle et politique".
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