Après le passage de François Hollande pendant plus d'une heure sur l'antenne de RTL, lundi 19 octobre, la prestation du président de la République a été passée au crible. Pour Élizabeth Martichoux, chef du service politique de RTL, c'est un président déterminé et "combatif" qui s'est présenté au micro d'Yves Calvi. Élizabeth Martichoux a souligné que le chef d'État avait rappelé l'importance des syndicats tout en expliquant qu'il y avait "d'autres méthodes pour interpeller" en faisant référence au conflit social chez Air France. Le président de la République s'est réaffirmé en chef de guerre, remarque la journaliste tout en rappelant que "la société française ne se gouverne pas comme une armée".
Pour Alba Ventura, François Hollande cultive un discours modéré et optimiste pour se distinguer en creux de Nicolas Sarkozy. Pas d'allusion "aux patrons voyous" ou de condamnation de régimes spéciaux a relevé la chroniqueuse politique et même un tacle à peine voilé sur le fameux "casse-toi pauvre con".
Si François Lenglet partage ce constat, le président de la République manque, selon lui, de "relais" dans sa volonté de "faire bouger en évitant les chocs". Pour le spécialiste de l'économie, les syndicats sont aujourd'hui "trop faibles" en France pour permettre un véritable dialogue social.
Alba Ventura n'a pas manqué de souligner que le Président n'avait totalement levé le voile sur l'avenir de Jean-Yves Le Drian. Si François Hollande a rappelé à plusieurs reprises que son ministre de la Défense connaissait "parfaitement la règle sur le non-cumul", il n'a pas révélé le choix qu'il ferait si Jean-Yves Le Drian remportait les élections régionales en Bretagne : abandonner son portefeuille à l'hôtel de Brienne ou renoncer à prendre la présidence du Conseil régional de Bretagne.
Dans une période de pré-campagne électorale, deux projets de société se dessinent un peu plus clairement après le passage de François Hollande sur RTL, selon Olivier Mazerolle. Celui d'une gauche qui veut réconcilier la société française en évitant "la guerre civile" contre une droite qui appelle les Français à manifester leur volonté de surmonter tous les blocages.
En conclusion, c'est "l'appétit de dialogue" de François Hollande qui a marqué Élizabeth Martichoux. La journaliste politique a dénoté véritable "plaisir et goût de dialoguer" chez François Hollande, lorsqu'il a échangé avec les auditeurs de RTL. De quoi présager de la volonté du président sortant de se représenter en 2017.
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