François Hollande a entamé son marathon médiatico-politique de début d'année en participant à la matinale de France Inter, ce lundi 5 janvier. Le président de la République a été interrogé sur les principaux dossiers politiques, économiques et internationaux de 2015.
S'il assure prendre sa part de responsabilité dans la hausse du chômage, François Hollande a décidé de ne plus promettre l'inversion de la courbe, contrairement à ce qu'il avait fait en 2013 et 2014.
Selon le chef de l'État, la "progression de la population active" gêne la baisse du chômage quand, dans le même temps, l'Allemagne vit la situation "inverse". Le nombre d'Allemands qui quittent le marché du travail est actuellement supérieur à celui des jeunes qui l'intègrent.
"Je fais tout pour que la croissance soit la plus haute possible, assure François Hollande. Je vais faire en sorte, avec le pacte de responsabilité et la loi activité-croissance, d'avoir plus de 1% en 2015 et encore plus en 2016". Conscient que la France pâtit d'une croissance plus faible que les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Espagne ou l'Allemagne, François Hollande invoque l'administration précédente. "Quand je suis arrivé au pouvoir, nous avions des déficits plus élevés (que nos rivaux, ndlr), 60 milliards d'euros de déficit de la balance commerciale et un déficit supérieur à 5%. Mon élection n'a pas tout réglé d'un coup".
Conformément à ce qu'il a annoncé durant ses vœux du 31 décembre, le chef de l'État compte beaucoup sur la loi Macron pour apporter "un coup de jeune et du renouvellement" à l'économie française. François Hollande assure toutefois qu'il ne s'agit pas "de la loi du siècle".
Le président de la République ne change pas d'avis mais tente de dédramatiser les discussions qui divisent sa majorité. "Pourquoi ne pas se donner tous les atouts pour avancer ? Mais une seule loi ne va pas changer toute l'économie française".
François Hollande vante notamment les effets positifs du projet porté par le ministre de l'Économie sur la concurrence, "souvent faussée dans ce pays", le développement des lignes d'autocars, jusque-là gêné par "trop de réglementations", le travail dominical et le licenciement. "La loi ne le facilite pas, elle offre juste plus de libertés". Et de conclure : "Je changerai tout ce qui bloque, empêche, freine et nuit à l'égalité et au progrès".
François Hollande a réaffirmé son engagement de ne pas créer de nouveau impôts à partir de cette année. "Des contribuables vont payer moins (...) Il n'y a pas de raison de demander d'efforts supplémentaires". Le président de la République assure désormais qu'en cas de besoin, "la priorité sera donnée à la réduction des déficits, pas à la hausse d'impôts".
Le chef de l'État confirme que l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes se construira "une fois que les recours seront épuisés". Une position semblable à celle adoptée par Manuel Valls il y a quelques semaines.
François Hollande loue la relation "de sincérité, franchise et travail" qu'il entretient avec Angela Merkel. "Nous nous disons les choses. Nous n'avons pas la même sensibilité mais le même intérêt", assure-t-il.
Le président de la République et la chancelière allemande se rencontreront d'ailleurs dimanche 11 janvier afin de "parler de l'avenir de l'Europe" à l'initiative du président du Parlement européen, Martin Schulz. "On s'est beaucoup rapproché avec l'Allemagne, affirme-t-il. Nous devons nous parler pour que chacun fasse ce qu'il a à faire".
François Hollande sera présent à la réunion internationale sur l'Ukraine, organisée le 15 janvier prochain à Astana (Kazakhstan). Il a cependant indiqué qu'il attendait "des progrès" sur le dossier du conflit ukrainien.
Le Président a insisté sur la nécessité d'être clair avec le président russe Vladimir Poutine. "Il faut lui dire ce que nous voulons et ce que nous ne voulons pas. Et lui-même doit savoir s'arrêter, il le paie suffisamment cher", a ajouté le président de la République, faisant allusion aux sanctions économiques qui pèsent sur la Russie.
Si la France ne compte pas intervenir en Libye pour le moment, François Hollande refuse de rester inactif. "Au sud de la Libye, il y a des foyers terroristes importants. Nous avons installé une base. Nous les frapperons chaque fois qu'ils sortiront", assure-t-il.
Le chef de l'État, qui "regrette" la non-intervention de la France en Syrie en août 2013, veut également y "soutenir l'opposition".
François Hollande a demandé à Michel Sapin de réunir les dix autres ministres européens des Finances pour s'occuper de la mise en place de la taxe sur les transactions financières décidée par onze pays, dont la France et l'Allemagne, en 2013.
"Nous devons la mettre en place pour 2016, au plus tard en 2017", annonce-t-il. Le président de la République veut mettre cette taxe "au service de la lutte contre le réchauffement climatique" alors que Paris accueillera la conférence sur le climat en décembre prochain.
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