Pendant quatre heures, les rumeurs ont annoncé un retrait de la candidature de François Fillon, ce mercredi 1er mars. Tout est parti de l'annonce du report de sa visite au Salon de l’agriculture, annoncé à la dernière minute. Son équipe ignorait cette décision inédite. Ensuite, tout s'est vite enchaîné. Les ténors du parti se sont empressés d'arriver au QG du candidat dans la tourmente. Va-t-il rester ? Va-t-il renoncer ? Mais il n'en est rien.
Dès son arrivée derrière le pupitre, le candidat de la droite et du centre affiche une mine souriante et détendue. Il prend la parole et l'affirme fermement : "Je ne céderai pas. Je me rendrai pas. Je ne me retirai pas (...) Oui je serai candidat à la présidence de la République et nous tirerons de ces épreuves, avec tout ce qu'elles comportent de juste et d'injuste, le surcroît de force nécessaire".
À l'antenne de RTL, Alain Duhamel explique qu'il y avait "une hypothèse dramatique, c'était renoncer. Et une hypothèse politique, c'était dramatiser et dramatiser c'est ce qu'il vient très bien de faire. Il est bon dans ces circonstances et il vient de prononcer la défense la plus habile". Il souligne qu'il ne s'agit "pas d'une défense judiciaire mais d'une défense politique". Cela signifie qu'il se place "en cible", en "victime" et insiste sur le fait qu'à travers lui, on attaque sa "famille politique, les électeurs de la primaire et la démocratie. Il prend à témoin la France entière". François Fillon tente donc "d'inverser les choses", juge Alain Duhamel.
François Fillon a tapé fort afin d'inverser définitivement et irrémédiablement la vapeur. Il reste fidèle à sa ligne et insiste sur le fait qu'il n'a "pas détourné d'argent public". "J'ai confié des travaux à mes proches parce que je savais pouvoir compter sur leurs compétences". Ses ennemis n'ont pas changé. "Mon avocat a été informé que je serai convoqué le 15 mars par les juges d’instruction afin d'être mis en examen. Il est sans exemple dans une affaire de cette importance qu'une convocation pour une mise en examen soit lancée quelques jours à peine après la désignation des juges".
La présomption d’innocence a complètement et entièrement disparu
François Fillon
Mais le candidat a renforcé son discours. Il explique que "cette provocation s'inscrit dans la ligne d'une enquête menée depuis le début exclusivement à charge (...) La présomption d’innocence a complètement et entièrement disparu". Il ajoute à propos de la date du 15 mars, qu'elle tombe "deux jours avant la clôture des parrainages, entièrement calculée pour m’empêcher d’être candidat (...) Nombre de mes amis politiques et de ceux qui m'ont soutenu à la primaire parle d'un assassinat politique. C'est un assassinat politique, en effet".
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