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François Fillon aurait bénéficié de fonds publics détournés au Sénat

Une enquête de "Mediapart" révèle que François Fillon aurait empoché une partie des crédits réservés à la rémunération des assistants à l'époque où il était sénateur.

François Fillon le 14 janvier 2017 à Paris

Crédit : SIPA

Valentine De Brye

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Après le "Penelope Gate", c'est une autre affaire révélée par Mediapart ce vendredi 28 janvier qui éclabousse François Fillon. Le journal révèle que le candidat à l'élection présidentielle n'a pas seulement salarié son épouse avec les fonds publics mis à disposition par le Parlement mais aurait également bénéficié de fonds publics lorsqu'il se trouvait au palais du Luxembourg 

Après enquête, le journal révèle qu'à l'époque où François Fillon exerçait en tant que sénateur, il aurait empoché une partie des crédits à l'origine destinée à la rémunération des assistants et ce, grâce à un système de commissions occultes. Des sommes siphonnées entre 2005 et 2007 et qui ne dépassent sûrement pas les 25.000 euros mais jugées assez importantes : les juges d'instruction ont estimé que ce stratagème, qui a également été utilisé et partagé avec d'autres sénateurs UMP entre 2003 et 2014, pouvait relever d'une infraction pénale.

L'information judiciaire ne porte à ce stade que sur des faits antérieurs à 2009, période à laquelle François Fillon avait quitté le palais du Luxembourg et exerçait déjà en tant que Premier ministre. Son cas ne fait donc pas l'objet d'investigations, mais selon les témoignages et documents rapportés par Mediapart, il se pourrait que le candidat Les Républicains, alors sénateur, ait bien bénéficié de captation de fonds publics au cours de son mandat.

Une commission appelée "la ristourne"

Le journal explique qu'au lieu de laisser le "trop plein" d'argent dont bénéficiaient les parlementaires pour financer leurs assistants personnels dans les caisses du Sénat, ils le déléguaient à leur "groupe politique". Une méthode tout à fait légale, sauf qu'entre 2003 et 2014, les sénateurs UMP "récupéraient en douce" un tiers du crédit qu'ils délivraient au groupe. Une commission que les sénateurs auraient même appelés "la ristourne".

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Selon Mediapart, ces sommes ont pu suivre divers circuits : être distribuées directement par le groupe UMP ou bien transiter par une association baptisée Union républicaine du Sénat (URS) qui se chargeait de signer les chèques. Interrogé par le journal, l'entourage de François Fillon n'aurait ni confirmé, ni démenti le fait que l'ancien sénateur, aujourd'hui candidat à l'élection présidentielle, ait touché de tels chèques en affirmant "pas de commentaires sur une affaire en cours".

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