La réaction n'aura pas tardé. À peine quelques heures après l'annonce de Florian Philippot, l'eurodéputé Bruno Gollnisch a assuré ce vendredi 12 juin qu'il voterait contre la réforme des statuts du Front national soumise au vote des adhérents car elle prévoit la suppression de la présidence d'honneur de Jean-Marie Le Pen. "Si chaque disposition était mise au vote séparément, il était certain que j'eusse voté dès demain" toutes les autres réformes mises au voix, hors celle concernant l'article 11 bis qui établit une présidence d'honneur a affirmé ce proche du fondateur du FN.
Les militants voteront en effet de manière globale sur l'ensemble de la réforme des statuts et non sur cette question spécifique, au contraire de ce que souhaite Jean-Marie Le Pen qui devrait perdre son titre qu'il détenait depuis 2011 et qui le rendait membre de droit de toutes les instances du parti.
Bruno Gollnisch a salué "un toilettage des statuts pas dépourvu d'intérêt", mais qui pour lui est "destiné à faire avaler la pilule de la suppression de la présidence d'honneur". "Avec un vote bloqué sans proposition contraire pour les adhérents, je fais toute réserve sur la procédure suivie", a estimé celui qui a été un temps considéré comme le "dauphin" de Jean-Marie Le Pen.
D'après lui, lors du bureau politique du parti réuni ce vendredi à Nanterre, "tout a été discuté, quelques fois de façon assez âpre, approfondie. Marine n'est pas arrivée avec une proposition unique de réforme. On a fait une lecture article par article et il y a eu parfois des propositions de modification..."
Ce même jour, pas très loin du quartier général du parti d'extrême-droite, Jean-Marie Le Pen contestait devant le TGI de Nanterre la suspension de son statut d'adhérent du FN. Le 4 mai dernier, sa fille et actuelle présidente du parti, Marine Le Pen, avait adopté la suspension de son père après une nouvelle salve de provocations début avril sur le maréchal Pétain et les chambres à gaz.
Jean-Marie Le Pen tenait essentiellement à défendre son titre de président d'honneur à vie, qui n'est pas lié selon lui à son statut d'adhérent. Un titre qu'il sera beaucoup plus difficile à défendre s'il n'existe plus et qui pourrait corroborer la théorie du père de Marine Le Pen, pour qui tout ceci n'est "que prétexte pour se débarrasser" de lui sur fond de divergences de lignes politiques, le "virage à gauche" de Florian Philippot, "le vrai patron" du FN selon ses propres dires.
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