"Face à un président pipelette, Manuel Valls évitera de jouer les commères"

"C'est là qu’il fallait être pour un journaliste, au plus près de la tourmente, afin de mieux comprendre ce qui se joue au cœur du pouvoir dans ce moment décisif, afin de saisir la profondeur de la rupture qui s’est produite entre le Premier ministre et le Président, qui formaient jusque-là un couple complice, en dépit de quelques anicroches", explique Nicolas Domenach.

"Il y a rupture de confiance avec un président Hollande qui s’est révélé trop bavard avec des journalistes, un chef de l’État qui n’a pas respecté les règles d’airain de la confidentialité et du secret défense et politique", décrypte le journaliste. Il ajoute : "Le Premier ministre s’est senti trahi par cet irrespect des conventions qui permettent l’exercice du pouvoir mais il a été heurté tout autant par le manque de générosité de ses propos, et par l’absence de hauteur présidentielle".

Selon lui, la colère de Manuel Valls  n'est pas "une humeur passagère", comme veut le croire François Hollande. "Face à un président pipelette, Manuel Valls évitera d’ajouter du commérage au bavardage ; il veut se montrer lui, présidentiel", poursuit Nicolas Domenach. Ce qu’il a fait tout au long de son périple africain, "comme une leçon infligée au président qui ne l’est plus assez".