Quelques heures avant la cérémonie d'hommage national aux victimes des attentats du 13 novembre, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a détaillé la stratégie de la France pour lutter contre État islamique. "Il faut à la fois neutraliser Daesh et construire une solution politique en Syrie", a résumé le ministre des Affaires étrangères après une semaine d'intenses négociations diplomatiques sur la résolution de la crise syrienne. Après avoir rencontré successivement Barack Obama, Vladimir Poutine et Angela Merkel, le chef de la diplomatie française juge qu'une coalition internationale anti-Daesh est encore envisageable.
Le ministre des Affaire étrangères avance que le plan de route établi par les principales puissances internationales et régionales à Vienne est toujours d'actualité. "Il faut rassembler l’opposition, il faut qu'il y ait un gouvernement d'union, une nouvelle constitution et ensuite une élection dans 18 mois", explique Laurent Fabius. L'avenir de Bachar Al-Assad demeure le principal point de friction entre avec ses alliés russes. "Bachar Al-Assad ne peut pas être l'avenir de son peuple", maintient le ministre des Affaires étrangères. Il affirme que les Russes et les Français vont accroître leur coopération en Syrie. Vladimir Poutine a assuré que les avions russes vont cesser de bombarder les rebelles syriens modérés pour se concentrer sur l'État islamique. Une carte devrait prochainement être établie pour clarifier les zones de bombardement.
Le ministre des Affaires étrangères a annoncé que la chute de Raqqa, le fief de l'État islamique en Syrie, était un des premiers objectifs militaires de la France. Mais il concède que les bombardements ne peuvent pas constituer la seule stratégie pour "éradiquer" Daesh. Si Laurent Fabius martèle que la France ne doit pas envoyer des troupes au sol, qui seraient perçues comme "une force d'occupation", il souhaite qu'une coalition engage une offensive terrestre en réunissant des forces de l'Armée syrienne libre (ASL), des militaires d'autre pays arabes sunnites "et pourquoi pas des forces du régime". Interrogé sur la possibilité d'envoyer des forces spéciales françaises sur place, le ministre n'a pas souhaité se prononcer tout en indiquant que leur éventuelle présence sur le théâtre des opérations ne seraient pas rendue publique.
Face à l'intensification des frappes aériennes contre des objectifs stratégiques de Daesh, Laurent Fabius a souligné la nécessité de détruire les principales sources de revenu de l'État islamique comme le trafic pétrolier. Il cite par exemple les bombardements américains sur les convois de camions, qu'il qualifie de "pipeline mobile" assurant l'exportation du pétrole produit sur les territoires contrôlés par l'État islamique. Il a cependant reconnu que la Turquie joue un jeu trouble sur ce point puisqu'il existe "de très forts soupçons" sur de possible achat de pétrole entre la Turquie et l'EI.
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