Dans un contexte où certains se demandent jusqu'où les limites de l'état d'urgence doivent être établies, Manuel Valls s'est employé mardi à défendre la large application de ce statut d'exception. À Matignon, devant les responsables parlementaires, le Premier ministre a défendu l'efficacité des mesures prises par le gouvernement, jugées abusives par plusieurs voix politiques.
"Ces perquisitions ou les assignations se fondent sur des soupçons objectifs, qui sont étayés, a-t-il ainsi déclaré. "Elles ne sont pas dues au hasard, il ne s'agit pas d'une démonstration de force. Elles sont décidées au vu de renseignements recueillis par les services spécialisés, au vu d'un comportement, ou d'une activité qui peuvent laisser penser qu'il y a une menace".
Lors des questions posées au gouvernement, les préoccupations concernant la prolongation de l'état d'urgence, et notamment au sujet des manifestants en marge de la COP 21, sont remontées à la surface. Bernard Cazeneuve a alors emboîté le pas du Premier ministre.
Assurant avoir "pris toutes les précautions", le ministre de l'Intérieur a souligné qu'avaient été décidées avant cette manifestation "26 assignations à résidence, non pas contre des militants écologistes, mais des casseurs". Une perspective saluée par le député dissident d'EELV François de Rugy. "Il y a les motifs liés au terrorisme, mais il y a aussi les motifs, et moi je l'assume, des gens qui ne veulent pas respecter les interdictions de manifestation, qui veulent organiser des manifestations dont on sait qu'elles vont avoir des conséquences violentes", a-t-il fait savoir lors de l'émission "Preuves par trois" de Public Sénat.
"Évidemment que ce ne sont pas des djihadistes (...) mais il se trouve que l'on est dans un pays qui non seulement a la menace terroriste, mais doit organiser la COP21 (...) et cela nécessite de très gros moyens de police, de sécurité", a-t-il ajouté, avant de conclure que les Français souhaitaient avant tout se sentir en sécurité. "Il y a une demande de sécurité des Français, et il est (...) légitime que l'État, donc le gouvernement, donc le Parlement, réponde à cette demande de sécurité".
Soucieux de voir les défenseurs des libertés individuelles s'élever contre l'application de l'état d'urgence, Manuel Valls a par ailleurs précisé qu'un dispositif de contrôle parlementaire de l'état d'urgence sera présenté jeudi par le député PS Jean-Jacques Urvoas.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte