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Éric Zemmour : "Le PS pourrait tout à fait disparaître"

DÉBAT - Alain Duhamel et Éric Zemmour reviennent sur la campagne compliquée de Benoît Hamon et sur les risques d'implosion au PS.

Benoît Hamon, candidat socialiste à la présidentielle 2017
Crédit : SIPA
Léa Stassinet & Éric Zemmour & Alain Duhamel
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On ne cesse de le dire, cette campagne est inédite. On pourrait évoquer les ennuis judiciaires de François Fillon, mais la gauche est aussi en proie aux difficultés. D'un côté, Benoît Hamon, désigné candidat officiel du Parti socialiste est un ex-frondeur et ex-ministre de François Hollande dont la campagne patine. De l'autre Emmanuel Macron, lui aussi ancien ministre, est presque à égalité avec Marine Le Pen dans les sondages, et compte 10 points d'avance sur le socialiste. Le candidat du mouvement "En marche !" ne s'arrête pas là puisqu'il attire de plus en plus de soutiens venant du PSà l'image de Bertrand Delanoë, maire de Paris pendant 13 ans. Cette situation peut-elle faire imploser le Parti socialiste ? 

"Le PS pour moi n'est pas menacé de disparition mais de scission", explique Alain Duhamel. "Il n'a jamais été aussi faible depuis 1969, lorsque Gaston Defferre avait fait 5% à la présidentielle. Et puis Emmanuel Macron est un phénomène complètement nouveau sur la scène politique, et ce qui me paraît évident, c'est que dans la prochaine Assemblée nationale, on retrouvera un groupe socialiste et un groupe social libéral", analyse l'éditorialiste. 

Macron est placé au centre-gauche, alors qu'il y a trente ans, il aurait été à droite

Éric Zemmour

Pour Éric Zemmour, il y a deux façons d'aborder la question. "La première c'est de dire 'il y a toujours eu des affrontements idéologiques terribles à gauche', en particulier au sein de la famille socialiste. À l'aune de ça, les querelles entre Macron, Mélenchon et Hamon paraissent relatives. Ensuite, la deuxième approche revient à dire que nous connaissons aujourd'hui un mouvement qui va de la gauche vers la droite, qui place Macron au centre-gauche alors qu'il y a trente ans il aurait été à droite. Je pense que dans cette évolution-là, le PS pourrait tout à fait disparaître", annonce l'éditorialiste. 

Pourquoi Benoît Hamon ne parvient-il pas à s'imposer dans cette campagne ? Pour Éric Zemmour, cela s'explique d'abord par "les conditions de sa victoire à la primaire", où selon l'éditorialiste, Benoît Hamon aurait été élu "par une jonction un peu originale de réseaux issus de l'extrême-gauche et du soutien de mouvements islamiques comme les frères musulmans. Mais une fois qu'ils ont abattu leur ennemi Valls, la dynamique est beaucoup plus difficile à réveiller dans le pays entier", explique-t-il. "Aujourd'hui il incarne une frange très étroite de la population française, et sa synthèse politique ne parle pas aux gens". 

La "faute tactique" de Benoît Hamon

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Pour Alain Duhamel, il y a trois motifs. L'éditorialiste estime que c'est le candidat des primaires qui avait le "programme le plus extrême" et donc le plus clivant. Ensuite, il évoque une "faute tactique", en parlant des négociations interminables opérées avec l'écologiste Yannick Jadot. Selon l'éditorialiste, Benoît Hamon s'est fait berner" par Jean-Luc Mélenchon. Enfin, pour Alain Duhamel, "il y a au bénéfice d'Emmanuel Macron d'abord un phénomène de mode ajouté à la loi Mitterrand, qui veut que celui qui a la dynamique qui lui attire les suffrages incarne le vote utile, ce qui joue contre ses rivaux, en l’occurrence Benoît Hamon". 

Pourtant, le socialiste a entamé une opération reconquête. Après son passage à l'Émission politique sur France 2 puis la sortie de son livre, il sera mercredi 15 mars invité des Petits déjeuners de la présidentielle sur RTL. L'équipe du candidat a même prévu un grand meeting à Bercy le 19 mars prochain. Cela suffira-t-il à redynamiser sa campagne ? "Je n'y crois pas du tout", confie Alain Duhamel. "Je pense qu'il est mal parti, il en déjà à modifier son programme sur les points que lui présentait comme essentiels, à commencer par le revenu universel, ou encore l'Europe et la dette, c'est un signe. Tout cela fait très amateur si on est méchants, ou idéaliste, si on est gentils", conclut l'éditorialiste. 

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